2021 : Une bière à Bruges ≃ 2222 km
Une virée qui commence comme une blague : « et si on allait boire une bière à Bruges ? » et qui débouche sur une belle randonnée d'un mois et de plus de 2000 kilomètres. Cela nous permettra également de passer un week-end à Durtal pour une belle fête de famille début juillet.
Il y a deux nouveautés cette année : tout d'abord on ne programme pas du tout nos étapes. On sait quelles routes suivre (des véloroutes EuroVelo et des véloroutes V) mais on décide chaque soir de la longueur de l'étape du lendemain. Bonne nouveauté ! Cela nous permet une relative liberté en fonction de la météo et de la fatigue.
L'autre nouveauté est que l'on remplace l'appareil photo par un smartphone. Mauvaise nouveauté ! On pensait gagner un peu de poids, mais en fait on perd en qualité de photos...
A noter : comme d'habitude, le kilométrage parcouru est supérieur à celui annoncé sur les traces prévisionnelles GPS (on se perd, on fait des détours pour les courses, les visites...)
Voici le tour prévisionnel :
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Mercredi 30/06 : Guérande - Le Migron (62 km, 260 m dénivelé positif)
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Départ avec une météo favorable qui sera belle toute la journée. Direction Vélocéan vers La Baule. Dès la baie de la Baule nous discutons de notre projet avec un cycliste en maillot sportif qui roule un peu avec nous. Courses au marché de Pornichet, puis rencontre fortuite avec un ancien collègue de Laurent pas vu depuis longtemps. On discute encore, puis pause-café vers Sainte-Marguerite. Nous arrivons à Saint-Marc par la plage de M. Hulot.
Ensuite, nous suivons un itinéraire vélo que nous ne connaissions pas à travers Saint-Nazaire. Il est très agréable et nous nous sentons déjà dépaysés ! Beaucoup de chemins et une coulée verte jusqu'à Procé et son phare.
Puis le front de mer de Saint-Nazaire. Nous bavardons encore...
Pique-nique à Penhouët près de l'école, puis café où les tables sont occupées par les salariés du quartier. Deux employés de Stelia viennent discuter avec nous de notre rando.
L'heure passe, et donc :
Ensuite, il faut attendre la navette qui permet de traverser le pont de Saint-Nazaire en toute sécurité et qui nous dépose au pied de la Loire à Vélo, déjà fréquentée par les cyclo-touristes malgré la date tôtive.
Comme on arrive pendant la pause repas, l'attente est un peu longue mais nous évite la traversée du pont de Saint-Nazaire, pas agréable voire dangereuse pour les vélos.
Pause expo à Paimboeuf avec une démo de gravure en taille-douce, puis arrivée avec le soleil au camping du Migron, l'esprit totalement en vacances. Les premières étapes sont courtes mais permettent de flâner et de s'échauffer !
Jeudi 01/07 : Le Migron - Ancenis (75 km, 130 m dénivelé positif)
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Beaucoup d'humidité dans l'herbe le matin, mais il fait bon. C'est très calme, même les grenouilles dorment, alors que leur vacarme nous a accompagnés toute la soirée ! Il y a une bonne brume qui va se lever rapidement.
Passage par une écluse et sa machinerie.
Arrivée au "Bateau mou" au bout du canal de la Martinière.
On continue et on arrive au bac du Pellerin, juste prêt à partir vers Couêron.
Couêron où nous passons devant sa tour à plomb très joliment réhabilitée.
Entre Couëron et Indre, traversée d'une zone industrielle peu agréable : on pensera la prochaine fois à traverser la Loire avec le deuxième bac, ce qui évite cette zone dangereuse.
La suite de l'itinéraire permet d'entrer dans Nantes par une zone d'anciennes usines en cours de réhabilitation puis de gagner le centre via les quais.
On déjeune ensuite en face du miroir d'eau au pied du château de Nantes. On aurait pu convenir d'un rendez-vous avec Nathan, mais c'est un peu trop tard :-(
La température monte et le miroir devient le terrain de jeu des enfants.
Après le déjeuner, départ vers Malakoff et l'essentiel de l'après-midi se passe en voies propres assez ombragées.
Arrivée à Ancenis avec promenade au centre une fois la tente montée, puis soirée chez Guillaume, Aurélie et Georges.
Au retour vers le camping, nous traversons une guinguette bondée, et un petit garçon s'adresse à Laurent : "ça fait du bien de se promener quand il n'y a pas de couvre-feu"...
Vendredi 02/07 : Ancenis - Les Ponts de Cé (73 km, 260 m dénivelé positif)
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Départ via le pont d'Ancenis vers Le Fourneau. Nous le quittons aussitôt pour la campagne : petites routes, ombre, calme... La Loire n'est jamais loin et il y a même une écrevisse qui traverse le chemin devant nous ! (arrêt pour la mettre à l'abri sur le bas-côté)
Vue sur Varades puis pause-café à la librairie-goûter ParChemins, le lieu nous inspirant. Nous l'avions cherchée pour voir une expo d'Evelyne Gaillou.
Nous repartons vers Montjean et choisissons de monter à l'église pour pique-niquer face au panorama.
L'équipe est très en forme !
Nous repartons et entrons alors sur l'ile de Chalonnes, puis nous en sortons sur une longue levée.
Un système d'encoches régulièrement réparties sur le muret latéral nous laisse penser qu'on peut y insérer des planches, peut-être en cas d'inondation ?
Comme lors de chaque rando, nous prenons plaisir à lire les noms de lieux :
Le long de la Loire, les quais sont souvent vivants et nous remarquons la batellerie en pensant à Chloé ;-)
Nous sommes vraiment en Anjou !
Puis ce sont les coteaux de Loire de Savenières et leurs vignobles, nous retrouverons le rivage ensuite, jusqu'à Bouchemaine, où nous bifurquons en direction de Saumur, jusqu'aux Ponts-de-Cé.
Nous y avions dormi il y a quelques années lors d'une rando précédente, mais maintenant il n'est plus municipal (racheté par un groupe) et on ne peut plus emprunter de chaises et de tables quand on est itinérant :-(
Nous faisons un saut à l'expo photo de Louis-Marie Préau à "Rives d'Arts" (photos animalières de la Loire).
Le soir, un peu de bruit (beaucoup en fait...) parce que le festival Les Traver'Cé est à deux pas du camping...
Samedi 03/07 : Les Ponts de Cé - Durtal (71 km, 390 m dénivelé positif)
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Petite nuit à cause du festival et de son "after"... Le temps est à la pluie, nous déjeunons donc sur une table semi-abritée en compagnie de randonneurs en canoés bien sympathiques.
Puis départ vers Angers par des chemins de traverse. Dans Angers, nous voulons faire une promenade touristique, mais hélas la pluie s'intensifie ce qui nous conduit à abréger cette visite et à se contenter de prendre un café-gâteau en face du château.
On quitte Angers pour rejoindre les rives de la Vieille Maine, puis de la Sarthe, puis enfin du Loir, le tout en suivant la V47 (La Vallée du Loir à Vélo).
Nous avançons sur des petites routes, des chemins, parfois nous sommes en immersion dans des pâturages peu carrossables ! Anne admire la flore tandis que je râle car j'ai peur pour le matériel :-(
A noter qu'au moment où j'écris ces lignes, il n'y a pas de véloguide pour la Vallée du Loir, et qu'un éditeur à qui nous avons proposé de l'écrire a refusé...
Pique-nique à Briolay tandis que le temps s'améliore lentement mais sûrement...
... puis bac à chaine (plus sportif que je croyais... faut tirer fort !)
Tandis que le soleil revient et chasse la pluie, de nombreuses belles propriétés émaillent la route, Anne s'amuse à garer son vélo à la place qui était celle d'un cheval, il ne manque que les rênes pour l'attacher à l'anneau du mur.
Moulins, châteaux, petites routes se succèdent, puis nous arrivons à Huillé. Le patrimoine est toujours là, mais le relief (coteaux, vignobles) empêche de prendre des photos !
Une fois à Durtal, nous passons le dimanche en famille, pour une journée sans vélo !
Lundi 05/07 : Durtal - La Chartre sur le Loir (89 km, 370 m dénivelé positif)
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Départ par la voie verte Durtal - La Flèche, longue ligne droite facile pour s'échauffer en ce matin gris et froid.
Nous admirons l'ancienne gare de Bazouges, en particulier sa lampisterie (nous sommes toujours aussi fascinés par les anciennes voies de chemin de fer, les bâtiments, les ouvrages d'art...).
Puis pause photos à La Flèche, où le temps est toujours au beau fixe ;-)
Nous continuons vers Luché-Pringé (rencontre avec 2 chevreuils très proches)
Puis avant Le Lude nous dépannons un randonneur qui s'essaye au cyclotourisme pour la première fois. Il vient de crever à l'arrière et semble très démuni avec ses démonte-pneus et sa pompe : en fait, il essaye de se remémorer un tuto YouTube pour changer sa chambre ! Je le fais pour lui en lui expliquant chaque étape, j'espère être plus pédagogue que YouTube !
Arrivée au Lude, pause-café, puis route de la Chapelle aux choux et enfin pique-nique auprès du moulin de Vaas (en fait, il y en avait au moins une douzaine : travail du tan, les céréales, le chanvre...).
Passage à la rotonde de Montabon en cours de restauration... Avec un beau ciel gris foncé ;-)
Puis petites routes le long de falaises avec pas mal de troglodytes plus ou moins modestes.
Enfin, quelques chevrons montants avant l'arrivée. On prend notre pot au centre-ville comme chaque jour, mais la pluie arrive et nous fuyons vers le camping sans prendre de photos. Il y a une salle où nous faisons sécher le linge pendant la nuit pluvieuse...
Mardi 06/07 : La Chartre sur le Loir - Fréteval (80 km, 270 m dénivelé positif)
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Réveil plus tardif que voulu, mais au sec ! Par sécurité, nous plions la tente avant le petit-déjeuner, et dans la salle, le linge a presque séché.
Départ sur un chemin le long du Loir parsemé de nombreuses petites cabanes.
Les céréales dans les champs le long de la V47 ont été couchées par le vent de cette nuit.
Nous poursuivons la voie verte vers Troo, que nous découvrons ensuite à pied, notamment les troglodytes.
Belle vue depuis la falaise en haut du village.
Nous repartons vers Montoire sur le Loir, connu malgré lui pour l'« entrevue de Montoire » entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler le 24 octobre 1940 en gare de Montoire. L'épicier chez qui nous faisons les courses à Montoire nous offre des abricots pour la route :-)
Ensuite vient le pique-nique au bord d'un canal sur une belle table improvisée :
Et nous repartons vers Vendôme (toujours sans pluie), que nous ne connaissions pas. Nous aimons beaucoup ce que nous y voyons, nous y retournerons peut-être ?
Retour sur la V47 vers Meslay (en passant par une route interdite pour cause d'éboulements...), puis Pézou et sa solide église. Son camping municipal est désaffecté, mais le bâtiment années 50/60 reste debout.
Arrivée à Fréteval, où nous établissons le programme pour le lendemain :
- objectif Châteaudun et hôtel s'il pleut
- objectif Illiers-Combray si on passe encore à travers les gouttes !
Mercredi 07/07 : Fréteval - Illiers-Combray (80 km, 400 m dénivelé positif)
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Au réveil, tout est sec ! La pluie annoncée n'est pas là. Nous partons donc par Fréteval et son mail. Dans la journée, nous alternerons les cieux gris très nuageux, les éclaircies et un peu de pluie, mais globalement nous passons entre les gouttes et allons donc jusqu'à Illiers-Combray.
Les paysages alternent eux aussi entre ceux qui évoquent plus le Perche, ceux qui tirent vers la Beauce et ceux bien connus de nous de la vallée du Loir.
Nous croisons des minoteries, dont celle de Saint-Jean-Froidmentel, basée sur les anciens bâtiments qui ont été agrandis avec une partie moderne.
Le ciel est de plus en plus menaçant sur les céréales de la région !
Arrivée à Châteaudun, visite puis pique-nique après la pluie (on s'est abrité sous un auvent devant la mairie pendant une petite demi-heure). Il y a beaucoup de patrimoine, mais peu de tourisme et d'activité.
Nous repartons par de petites routes pour arriver au camping d'illiers-Combray. Il y a un barnum pour y prendre un verre à l'abri à côté du bar, et un autre dans le camping car il est "accueil à vélo". On dinera dans ce dernier.
Nous repartons visiter le centre-ville mais tout est fermé... même pas possible d'acheter la moindre petite madeleine ;-) Pauvre Marcel ! Mais Anne a tout de même le plaisir de voir le clocher d'Illiers-Combray et de repenser. Elle repense aux pages qui lui ont été consacrées et à son exposé de prépa... ça ne nous rajeunit pas ;-)
Jeudi 08/07 : Illiers-Combray - Villiers le Morhiet (73 km, 300 m dénivelé positif)
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Réveil au soleil ! Petit-déjeuner à l'abri dans le barnum où notre linge a fini de sécher. Nous quittons difficilement Illiers (balisage défaillant ?) et assez vite nous prenons une portion d'une nouvelle véloroute, la V40 (la Véloscénie).
L'itinéraire chemine sur des petites routes au milieu des champs de céréales, où nous sommes très tranquilles (quasi-seuls). Nous apercevons un chevreuil dont la tête apparait à chaque fois qu'il fait un bond dans le champ.
Le ciel est plus ou moins menaçant, ce qui nous permet de faire de la paréidolie avec les nuages pendant que nous pédalons. Le temps de prendre le smartphone, et la magnifique tête de taureau camarguais a disparu ;-)
Nous bifurquons vers la vallée de l'Eure, nous nous perdons (un peu...), puis arrivons sur Chartres. La zone péri-urbaine est sans charme, mais très vite un accès par des petites routes et une voie verte permet une arrivée en douceur en plein cœur de ville.
Pique-nique sur une place bien aménagée en centre-ville.
Café puis départ via un ancien marécage, où un garage à bateaux très élégant borde la voie entre Chartres et Maintenon.
On s'amuse beaucoup d'un panneau avertissant "Traversée d'oies" suivi... d'une groupe d'oies qui traversent !
Arrivée par l'aqueduc de Maintenon, puis passage par la place centrale suivie de son château.
La ville est très animée, mais le camping est en pleine campagne, nous ne retournerons pas en ville ce soir...
Le pot sera pris au camping, où on nous prête 2 chaises. On en profite pour bien préparer l'étape du lendemain, qui sera assez longue, au moins une centaine de kilomètres.
Vendredi 09/07 : Villiers le Morhiet - Dangu (102 km, 400 m dénivelé positif)
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Départ au sec et dès 8 heures sur la véloroute V41 cette fois. Très vite, traversée de Nogent-le-Roi, puis itinéraire sympa jusqu'à une route coupée par des travaux. Comme toujours dans ce cas, on demande gentiment aux ouvriers si les vélos passent, et c'est oui la plupart du temps.
Nogent-le-Roi
Que faire ? Où aller ?
Nous croisons des moulins anciens, plusieurs monuments historiques en tangentant Dreux, puis en passant finalement pas très loin de Paris : à Cherisy, nous en sommes à 76 kilomètres seulement. Le centre est coquet, nous y prenons notre pause café-gâteau.
A Saint-Georges-Motel, c'est la Voie Verte Vallée de l'Eure qui commence, nous y ferons une vingtaine de kilomètres sur une voie très roulante (heureusement car nous avons une heure de pluie) :
Nous jonglons entre Eure, Eure et Loir et Yvelines, puis pique-nique à Villiers-en-Désoeuvre après une bonne montée.
A Bonnières, nous confirmons notre choix de la veille : continuer 30 kilomètres pour équilibrer les étapes des jours suivants. Nous traversons donc la Seine.
En traversant un peu les Yvelines dans ce coin, on est sur des routes étroites mais très fréquentées et surtout très sales ! Les bas-côtés sont emplis de déchets, ce qu'on n'avait pas vu depuis le départ...
Nous finissons l'étape à partir de Gasny avec une vingtaine de kilomètres sur la Voie Verte de la Vallée de l'Epte qui nous conduit jusqu'au camping.
A Fourges, nous remarquons l'ancienne gare (une halte), et nous commençons à discuter avec son propriétaire. En achetant ce bâtiment, il a réalisé son rêve : acheter la maison où sa mère était garde-barrière. Il nous explique que lorsque sa mère a pris sa retraite, la voie a été électrifiée... puis abandonnée quelques années plus tard, et il a pu racheter la gare et la restaurer.
Arrivée au camping au bord d'un étang avec oies et cygnes, avec un préau qui est pratique car la pluie menace encore. En préparant l'étape du lendemain, on décide de prendre un hébergement en dur car les prévisions sont à la pluie forte.
Le dernier panneau que l'on voit en arrivant :
Samedi 10/07 : Dangu - Regnonval (77 km, 690 m dénivelé positif)
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Petit-déjeuner confortable sous le préau et avec un temps sec, contrairement à notre linge qui n'a pas séché pendant la nuit, malgré l'abri dans une petite construction en dur.
Nous démarrons avec nos K'way car il fait frais et tout de suite au départ nous nous heurtons à une autre route fermée, cette fois c'est un pont en réfection.
Le détour est de plusieurs kilomètres donc on n'hésite pas et on passe :-) pour très vite se retrouver sur une piste très agréable qui mène à Gisors. Un lièvre passe devant nous...
Courses pour le week-end à Gisors puis café-gâteaux au centre-ville avec visite : église, château... Le centre est agréable.
Nous repartons de Gisors sur la voie verte "Avenue verte - London - Paris" que nous empruntons un moment, jusqu'à Saint-Germer-du-Fly.
Le pays Vexin est typé et coquet, l'étape nous plait. Le relief est modéré, sauf avant Amécourt où nous affrontons une forte côte... Mais c'est le ciel qui posera le plus de problèmes par la suite...
Nous croisons notre premier champ de lin (avec des coquelicots !), ce sera le début d'une très longue compagnie ! Nous serons longtemps sous le charme des teintes et des textures de ces champs.
La pluie arrive en fin de matinée. Le foyer municipal à Neuf-Marché nous permet de pique-niquer à l'abri d'un porche, mais le temps se dégrade rapidement et nous repartons avec les capes.
La pluie forte ne nous permet plus de faire des photos (par exemple imposante abbaye de Saint-Germer-du-Fly). Dommage car la région est belle. Une heure avant l'arrivée, il y a une éclaircie et cette fois c'est un champ de betteraves que l'on suit. Encore une culture que l'on va côtoyer pendant longtemps !
Nous finissons l'étape avec du relief et parfois en forêt des portions de routes dont le bitume a disparu, presque un chemin forestier, bien salissant.
Nous arrivons au gîte bien mouillés et bien fatigués, juste avant la reprise de la pluie qui durera jusqu'au lendemain matin...
La télé connectée du soir nous permet de passer une soirée musicale avec Gianmaria Testa, Tangerine Dream et bien d'autres...
Dimanche 11/07 : Regnonval - Corbie (74 km, 260 m dénivelé positif)
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Au lever il pleut... mais avant le petit-déjeuner la pluie laisse la place à un ciel de traine rassurant pour la journée. Démarrage par une belle côte débouchant sur un champ d'éoliennes dont les pales supérieures disparaissent dans la brume, c'est dire si celle-ci est basse !
Les routes restent mouillées longtemps car l'air est très humide... Selon le fleurissement, l'animation et la météo, les villages traversés sont coquets ou tristounets :
On passe par Crevecoeur-le-Grand (château), où la place centrale a du charme. Nous pensons à certaines villes du nord de l'Europe.
Nous empruntons alors avec enthousiasme une voie verte que nous devons quitter au bout de 500 mètres : elle est malheureusement boueuse, glissante et impraticable avec nos chargements :-(
On reprendra cette voie (la V32) jusqu'à Arras, puis Lille, puis la frontière belge.
Nous revenons sur une route départementale (heureusement très peu fréquentée un dimanche de mi-juillet) et nous constatons la présence de plus en plus importante des champs de pommes de terre. C'est aussi le moment du "changement de carte", déjà évoqué à maintes reprises dans nos randonnées précédentes... On avance on avance...
il y a en plus des distributeurs automatiques de pommes de terre !
On croise une petite mairie (Monsures). On aura l'occasion de croiser d'autres (toutes) petites mairies dans les nombreux villages qu'on va traverser cette année.
Café-gâteaux à Conty.
Puis arrivée facile à Amiens : la cathédrale est face à nous (c'est la plus grande de France par son volume intérieur) et il n'y a aucune circulation le dimanche. La ville nous ravit ! Nous filons vers la cathédrale et nous déjeunons à son pied après avoir visité le quartier et discuté avec un jeune couple qui nous avoue être très tenté par "l'aventure" du cyclotourisme. On ne peut que les y encourager !
Le fléchage vélo dans Amiens est optimal (cirque municipal, églises, différents quartiers : tout est indiqué régulièrement, avec parfois les distances et les durées).
Nous partons ensuite vers les hortillonnages en passant par des canaux. Le quartier, déjà parcouru en barque il y a quelques années, nous plait beaucoup.
Nous faisons une boucle à vélo en suivant les hortillonnages le plus longtemps possible, puis nous nous écartons du centre ancien pour quitter Amiens par la Somme canalisée. Pendant les premiers kilomètres, il y a encore de très nombreux jardins et canaux latéraux, puis ils disparaissent peu à peu pour laisser place à un canal plaisant.
De temps à autre on croise des industries lourdes le long de ce canal. Certaines sont des vestiges du XIXe ou du début du XXe siècle, d'autres sont très modernes (féculerie de Vecquemont).
Nous arrivons au camping au sec, ravis de cette étape. En nous promenant le soir dans Corbie, nous remarquons un terrain de jeu peu familier à nos yeux :
Il s'agit d'un jeu de "Jeu de Battoir", dont on croisera différentes versions avec différents noms pendant les prochains jours ("balle au poing").
Nous remarquons aussi les faux colombages gravés dans l'enduit d'une façade. Nous ne les avions pas remarqués auparavant, mais une fois qu'on le sait, on en voit partout !
Lundi 12/07 : Corbie - Arras (64 km, 480 m dénivelé positif)
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On se dépêche de démonter la tente au sec puis on déjeune (d'habitude, on fait le contraire). Il y a un barnum à l'entrée du camping pour un déjeuner au sec.
Nous partons alors à travers la Somme, mais ce n'est plus à côté d'un canal, plutôt dans des vallons, le long de la V32 (Véloroute de la mémoire), avec un ciel très menaçant encore...
Effectivement, le souvenir de la première guerre mondiale est omniprésent, comme par exemple le monument aux morts en mosaïque de Dernancourt :
Il y en a énormément dans la région, bien sûr.
Autre anecdote : à un moment un cycliste nous double alors qu'Anne photographie un champ de pommes de terre. Ça l'amuse et on lui explique que pour nous, c'est un peu exotique. Alors il s'exclame avec un bel accent picard "Deule betterave, deule patate, y'en a marre de voir que ça" !
En roulant, nous retrouvons un terrain de jeu nommé cette fois "Ballon au poing".
Au bout d'une vingtaine de kilomètres, arrivée à Albert. Il y a deux grands clochers qui nous étonnent, la ville est assez importante avec de très nombreux bâtiments des années 20 et 30 : des indemnités de guerre ont façonné la ville que nous voyons aujourd'hui.
Café-gâteau puis on quitte Albert toujours par des petites routes de campagne. Elles sont émaillées de cimetières militaires. C'est très impressionnant d'autant que la plupart des tombes sont anonymes...
Un peu plus loin nous passons devant le mémorial britannique de Thiepval, en travaux cette année :
On sent que la région est parcourue par de nombreux britanniques :
Pique-nique à Achiet-le-Petit, mais pas de café ouvert dans le coin :-( Nous enfilons ensuite les k'way car il se met à crachiner puis à pleuvoir franchement. Les derniers 25 kilomètres ne seront pas propices aux photos et nous arrivons très mouillés à Arras, où nous avions réservé un hôtel le matin. Quand c'est mouillé, c'est mouillé !
L'hôtel est situé dans le coeur de ville historique, à côté de la Place des Héros où se trouve le beffroi de l'Hôtel de ville. Une fois installés, douchés et habillés de sec, on profite d'une accalmie pour aller s'y promener.
L'éclaircie se confirme...
Cela nous permet ensuite de faire une bonne promenade dans la ville, pour admirer les façades de différentes périodes, les bâtiments divers, le monumental lycée Gambetta (style fonctionnaliste).
Nous sommes enchantés !
Mardi 13/07 : Arras - Lille (61 km, 250 m dénivelé positif)
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Nous démarrons de la place, avec tout de suite une réparation à faire sur le câble de frein d'Anne... Evidemment les outils sont au fond d'une sacoche arrière et il faut démonter tout mon paquetage pour y accéder (ou "comment perdre du temps pour rien !"). Après cette pause non voulue, départ d'Arras avec plus de relief qu'on le voudrait pour s'échauffer, surtout que j'ai une petite alerte au tendon d'Achille, il faudra être prudent.
La météo n'est pas encourageante : beaucoup de brume et donc peu de visibilité jusqu'à Vimy. Nous avons été prudents et avons réservé un appart'hôtel à Lille pour ce soir.
Le terrain avant le mémorial évoque les tranchées et le relief rappelle les trous d'obus.
Aussitôt après, c'est le mémorial canadien, très impressionnant.
Le secteur est toujours constellé de cimetières militaires. Plus loin, une plaque beaucoup plus modeste mais aussi touchante rend hommage aux Marocains tombés pendant les combats.
Nous entrons ensuite sur l'EV5, dans sa portion "Véloroute du bassin minier", pour arriver dans la ceinture verte de Lens qui aboutit au centre de manière très agréable.
Café-gâteau à Lens où nous sommes encouragés (ce sera le cas plusieurs fois dans la journée, et de manière générale ce sera aussi beaucoup le cas sur le parcours de cette année).
Nous rejoignons le canal de la Deule qui nous mène jusqu'à Lille. La pluie arrive pendant ce temps et nous pique-niquons à l'abri sous le porche de la salle des fêtes de Meurchin.
Une intense averse orageuse tombe juste après que l'on soit à l'abri. Ce sera heureusement la seule de la journée aussi forte ! Nous repartons le long du canal et remarquons que toutes ces infrastructures gigantesques ne servent presque plus au transport fluvial. Quel gâchis ! Il y des ports, des bassins de réparations, etc. tous vides.
Après une pause ornithologique (observation de poules d'eau nourrissant leurs petits dans un nid près de la berge où nous passons), nous abordons Lille par une immense zone industrielle le long du canal. Il y en a une partie en reconversion.
Puis c'est l'arrivée à l'hôtel et l'installation, très proche du centre. Nous ressortons pour déambuler le nez en l'air, puis promenade aussi pour aller diner (29 ans de mariage aujourd'hui, cela mérite une tarte au Maroilles et une carbonade, non ? ;-)
Mercredi 14/07 : Lille - Ypres (51 km, 100 m dénivelé positif)
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Nous quittons l'hôtel après avoir harnaché nos vélos dans le hall...
On fait un dernier petit tour dans Lille (avec les K'way puisque le temps est encore maussade).
Puis nous quittons Lille en faisant d'abord le tour de la citadelle, en empruntant un corridor gardé par des escouades de policiers et de gendarmes : c'est bientôt le défilé et ça ne rigole pas avec la sécurité.
La sortie se fait en suivant la Deule à nouveau, d'abord par une autre zone industrielle, puis plus sauvage. On croise une guinguette parée pour la soirée de bal mais déserte pour le moment, toujours avec une météo peu engageante, froide et grise.
Arrivée à Comines où il fait de plus en plus froid, car un vent glacial s'est levé... On a parfois de la peine à croire qu'on est mi-juillet :-( Surprise : une grande église très étonnante trône sur la place où les festivités du 14 se préparent.
C'est l'église Saint-Chrysole. On y pique-nique au pied, un peu à l'abri du vent...
Nous repartons vers le pont pour passer en Belgique, à Comines-Warneton, puis attrapons le canal Comines-Ypres sur une quinzaine de kilomètres. Il nous mène jusqu'à Ypres, où nous arrivons toujours dans le gris. Il y a malheureusement de longues portions pavées...
L'accueil du camping est fermé jusqu'à 17 h et on ne peut pas s'installer, d'autant que les cabanes sont inaccessibles pour cause de Covid... Il commence à pleuvoir légèrement et on voit bien que ça va empirer donc on décide de prendre un hôtel à nouveau. Cette année détiendra peut-être le record d'hébergements en dur ! Quand on ouvre la porte de la chambre, la vue nous récompense de l'heure qu'on vient de passer sous la pluie à chercher un hébergement !
Nous sommes sur la place centrale, en face de la Halle aux draps, immense bâtiment emblématique de la ville.
Promenade dans le centre, passage dans une laverie automatique... puis on décide de réserver deux nuits d'hôtel pour le lendemain à Bruges : les prévisions météo sont constantes, froid, gris, humidité ! Cela fera 5 nuits d'hôtel consécutives, c'est bien notre record !
Le soir, sortie pour assister à l'émouvante cérémonie du "last post", porte de Menin.
L'émotion est palpable lors de cet hommage rendu aux soldats tombés lors de la Grande Guerre, tous les jours depuis 1927.
Les noms de 54 896 soldats morts sont gravés dans le Mémorial.
Jeudi 15/07 : Ypres - Bruges (76 km, 220 m dénivelé positif)
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Les prévisions météo ont changé du tout au tout et au réveil, le centre est ensoleillé !
On sort difficilement les vélos du garage de l'hôtel : hier, on était les premiers et il n'y avait que les nôtres qu'on a donc posés au fond de l'étroit garage... ce matin, une vingtaine de vélos se sont entassés devant les nôtres et on doit les sortir en faisant une sacrée gymnastique (et en se faisant aider) !
Il nous faut aussi apprendre à rouler avec les points-noeuds vélo (knooppunt). Voilà ce que ça me donne pour Ypres-Brugges, à partir de l'appli Fietsknoop que j'avais téléchargée en arrivant en Belgique :
Finalement, c'est pratique, à condition de ne pas louper de point-noeud ! On n'a plus à chercher la route, mais juste les numéros (de 01 à 99) qui sont situés à certaines intersections de voies cyclables, en haut des panneaux (ex. ici on est sur le noeud 67) :
Ensuite, on prend la direction du noeud suivant (tout droit pour le 77 ou à droite pour le 57). Comme il n'y en a jamais plus de 3 affichés sur le même panneau, on ne perd pas de temps à chercher des indications, c'est rapide et efficace.
A la sortie d'Ypres, on rencontre encore des cimetières militaires parmi de nombreux maraichages et de grosses fermes.
On retrouve souvent des pistes en béton que j'avais déjà rencontrées en 2010, mais qui sont finalement très roulantes :
Une grande nouveauté pour nous ? Une piste cyclable qui traverse un grand cimetière de part en part ! C'est à Turhout :
Nous traversons ensuite un ensemble de voie piétonnes ou peu circulantes, prenons notre pause café-gâteaux, puis sortons de la ville par le quartier moderne de la gare.
Pique-nique et café à Gits. En route il y a aussi de nombreuses petites chapelles, entretenues et décorées.
La piste nous fait aussi traverser le parc du château de Aertrycke, puis un peu plus tard on voit pour la première fois l'indication "Brugge" ! Il reste 12 kilomètres... Nous luttons depuis ce matin avec un vent de face modéré à fort, c'est rassurant de savoir qu'on approche.
Après une longue ligne droite en forêt, on arrive à Bruges par la porte Smedenpoort. Il n'y a plus qu'à trouver l'hôtel, s'y installer et ressortir boire notre fameuse bière, bien méritée !
Le soir, visite de la ville, qu'on connait déjà mais qu'on a plaisir à redécouvrir.
Vendredi 16/07 : Journée à Bruges
Nous visitons Bruges à vélo en prenant comme prétexte le tour des oeuvres de la troisième édition de la Triennale d'art contemporain de Bruges «TraumA». Cela nous permet de voir ou revoir des lieux célèbres (par exemple le béguinage), des lieux moins connus, des oeuvres qui nous plaisent beaucoup et d'autres moins, le tout en parcourant Bruges dans tous les sens !
Première oeuvre : "And the World Keeps Turning" de Nnenna Okore.
Parmi celles qui nous plaisent le plus, il y a "Who's afraid of Natasha" de Joanna Malinowska et C.T. Jasper :
Natasha est le surnom d'une statue qui était érigée pendant des années sur une place de Gdynia en Pologne, et qui a été déplacée après la fin de l'Union soviétique car elle représentait un régime qui opprimait la population. Natasha rappelle de nombreux souvenirs aux habitants de Gdynia, et ils témoignent dans un film qu'on a trouvé passionnant. Tout cela se passe au béguinage.
Une autre oeuvre, d'Enrique Oliveira (à gauche, pas au milieu !) :
Puis une de Nadia Naveau :
Une autre oeuvre nous aurait permis d'avoir une belle vue d'ensemble de Bruges, mais nous renonçons à cause de l'attente excessive due au Covid.
Nous saisissons aussi l'occasion de visiter une expo d'un peintre Brugeois reconnu, Piet Peere :
Une autre que j'ai aimée (plus qu'Anne ne l'a aimée !) est celle de Gijs Van Vaerenbergh, "Colonnade", où l'on peut se perdre quelques instants au milieu de colonnes serrées les unes aux autres. On y perd aussi un peu le sens de la verticalité !
Cette promenade a duré presque toute la journée, tout ça au milieu des vieilles rues de Bruges, génial !
Le soir, pot autour d'une "Ginette" et d'une bière à la cerise.
Samedi 17/07 : Bruges - Dunkerque (85 km, 80 m dénivelé positif)
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Début du retour et dernier passage par le beffroi. La ville est encore endormie.
On quitte Bruges par le canal Bruges-Ostende et un bon vent Nord-Est nous pousse dans le bon sens !
En arrivant sur Ostende par le canal, la zone est d'abord industrielle puis devient touristique. Pause café-gâteau quotidienne sur la place d'une église près de la gare.
Puis arrivée sur la plage d'Ostende, avec en particulier le "Monument for seamen".
Nous serons sur l'EV4 jusqu'à Bénouville, mais elle porte aussi des noms locaux. Cette portion belge de l'EV4 s'appelle la "Kustroute", puis on aura la Vélomaritime en France.
Il y aura à partir de ce moment-là beaucoup de monde sur la côte, de Ostende jusqu'à La Panne. A plusieurs reprises nous devrons marcher dans une foule compacte pour pouvoir avancer, ou encore prendre une rue parallèle. Une explication possible à la foule sur les trottoirs est qu'il y a une restriction sévère pour l'accès aux plages, à cause du Covid, et celles-ci sont donc presque vides. En conséquence, tout le monde reste sur l'esplanade... Nous remarquons aussi les nombreuses locations de karts à pédales, il faut faire très attention aux enfants qui ont tendance à changer de direction aléatoirement devant nos roues...
L'esplanade :
Par contraste, les magnifiques plages sont quasi-vides:
Nous sommes toujours sur l'EV4, ici entre 2 villes :
A Neewpoort, nous devions prendre un bac pour traverser l'estuaire, mais nous arrivons devant une porte close : c'est l'heure de la pause, et il faudrait attendre une heure et demie au soleil pour la reprise.
Demi-tour pour pédaler 30 à 45 minutes afin de contourner l'estuaire et se retrouver en face :-(
Nous profitons d'un coin ombragé pour le pique-nique, puis café à Groenendijk. Ensuite, encore de la foule pendant la traversée des dernières villes avant la frontière, puis c'est le calme d'un canal et l'arrivée facile au camping de la Licorne à Dunkerque. On n'a pas eu de dénivelé aujourd'hui, ni de pluie ;-)
Quand on arrive au camping, il y a un panneau "Complet" qui nous accueille. Mais voyant qu'on est à vélo, la gérante fait un signe à la personne de l'accueil et nous accepte !
Le soir, promenade sur la digue qui jouxte le camping.
Dimanche 18/07 : Dunkerque - Wissant (84 km, 290 m dénivelé positif)
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Au lever, grand soleil sur le camping et sur la digue : c'est le début d'une étape qui finira par de somptueux panoramas mais pour laquelle le guidage sera très difficile. Ici, l'EV4 et la Vélomaritime n'existent que sur le papier, pas sur les panneaux... Il y a peu (voire pas) de balisage et peu (voire pas) d'aménagements...
Tout d'abord, Malo-les-Bains. Beaucoup de villas mériteraient d'être photographiées, mais nous roulons ! Arrivée sur Dunkerque :
La traversée se fait rapidement, et on remarque une grosse usine AstraZeneca en sortie de ville. Il y a quelques années, on ne l'aurait pas remarquée plus que ça... L'itinéraire nous fait aussi passer par des portions bucoliques, mais jamais très longtemps !
En arrivant à Gravelines, la vue d'une "soucoupe volante" nous amuse (ce n'est pas la première fois cette année qu'on délire sur la forme des châteaux d'eau).
A Gravelines, nous découvrons une citadelle "Vauban" restaurée et aménagée.
Nous prenons notre café-gâteaux et faisons nos courses au centre. Le gérant de la supérette discute avec Anne puis sort me dire un mot : il est hilare en apprenant que notre rando est partie d'une petite blague (la bière à Bruges, vous suivez ?) et m'offre donc ... une bonne bière fraîche pour la route ! Nous la boirons un peu plus tard lors de notre pique-nique, elle sera encore bien fraîche ;-)
Le beau passage suivant est l'embouchure de l'Aa, à Grand-Fort-Philippe, mais la photo ne rend évidemment pas ce qu'on voit et ce qu'on ressent !
Pique-nique dans la lande de marais et de campagne qui borde les dunes, avec la bière...
Ensuite, c'est l'approche de Calais. D'abord extrêmement industrielle, mais surtout sans plus de balisages "EV4". Et donc on commence à se perdre, à tourner en rond, et à s'énerver un peu. Cela ajouté à la fatigue a comme conséquence une belle chute sur des rails de tramway, où je vois 36 chandelles... Heureusement, c'est finalement sans gravité et après une pause, on repart dans Calais toujours un peu "au pif".
Nous pensons en avoir terminé avec les galères en voyant les plages approcher et en rencontrant des créatures d'origines nantaises que l'on connait bien :
Mais on se re-perd et c'est une autre facette de Calais qu'on découvre, en traversant un long camp de migrants sur un chemin agricole. En sortie du chemin, une incongrue bible posée sur un poteau attire notre regard. Vraiment un moment étrange...
Café à Sangatte, puis nous discutons avec d'autres cyclistes qui ont vécu la même chose que nous : la déception de l'absence de balisage et de la discontinuité des infrastructures.
A partir de là débute une magnifique section !
C'est autour du Cap Blanc-Nez. Certes, l'ascension est (très difficile) car c'est en partie un pierrier avec une forte déclivité. Beaucoup de poussages de vélo en dérapant dans les éboulis... Mais quel résultat !
On a en haut une vue magnifique sur la mer, l'Angleterre juste en face et les colonnes de bateaux. Malheureusement, là encore, aucune de nos photos ne peut montrer ce qu'on voit :-(
LA descente est ensuite plus sereine car on retrouve un sol adapté.
Ensuite, arrivée au camping : il est complet également, mais le gérant nous dit que si on trouve une place, on peut s'installer. Aussitôt dit, aussitôt fait : on en trouve une et on s'installe à côté d'un couple de Hollandais qui nous prêtera des chaises et une table pour notre repas et qui chargera nos smartphones.
Pot en ville (à ce propos, Wissant se prononce "800").
Demain il y aura du relief dès le départ, mais on peut espérer profiter encore d'un vent favorable.
Lundi 19/07 : Wissant - Berck (88 km, 600 m dénivelé positif)
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Au lever, grand soleil !
Pour cette étape, nous ne perdrons jamais l'EV4, mais selon les tronçons, elle est plus ou moins bien aménagée et balisée. Nous regrettons qu'elle soit souvent une simple bande le long d'une route très fréquentée et rapide. Heureusement, en plus du soleil, on a un vent favorable (ça fait déjà plusieurs jours !). L'étape démarre par du relief et finira par du plat.
Nous partons assez tôt après un petit-déjeuner confortable grâce à la table et aux chaises des Hollandais. Ils nous proposent même un café !
Très beaux paysages au début, campagne et mer à la fois.
C'est dur mais ça vaut la peine. Arrêt au marché d'Audresselles (abricots excellents et message d'encouragement).
Alors que l'aller a été ponctué de lieux de mémoire de la première Guerre mondiale, c'est la deuxième Guerre mondiale dont le souvenir se rappelle à nous depuis quelques jours. Il y a régulièrement des blokhaus du mur de l'Atlantique, des cimetières militaires ou des musées. C'est ça aussi, le tourisme...
Il est encore tôt et il n'y a personne au fort d'Ambleteuse.
Un peu plus loin, ce sont les dunes de la Slack.
Et un chantier qui nous fait chaud au coeur : la continuité de l'EV4 ! En effet, on croisera ce genre de chantier à plusieurs reprises cette année et il y a fort à parier que d'ici quelques années l'EV4 sera continûment en voie propre et balisée quand il y a une grande artère à suivre. Merci l'Europe !
Arrivée à Wimereux. La promenade de Wimereux est interdite aux vélos, nous passons donc par une parallèle bordée de très belles villas. On en profite pour les courses et une pause café-gâteaux.
Je vous rassure, les frites, ce n'est pas pour des sportifs comme nous !
Puis Boulogne-sur-mer.
Nous traversons facilement : l'EV4 longe les quais, donc c'est plat, mais nous voyons bien que la ville présente de belles petites montées si l'on s'écarte de l'EV4 ! Nous continuons, puis avant d'arriver au château d'Hardelot, nous nous retrouvons au milieu d'une immense nuée de mouettes volant au raz du sol.
Pique-nique dans le parc du château, où nous mangeons à proximité d'une randonneuse belge que nous reconnaitrons et qui nous reconnaitra le soir au camping et avec qui nous discuterons.
Nous quittons l'EV4 temporairement pour faire une incursion dans le centre et sur la plage du Touquet.
Mais il y a trop de (grosses) voitures pour nous et nous commençons aussi à ressentir la fatigue. Une fois quitté le Touquet, nous nous décidons donc d'arrêter dès que possible, par exemple à Stella-plage. La station balnéaire, plus calme et plus modeste, nous plait. Elle conserve une touche "années 50" qui nous tape dans l'oeil, mais le camping est complet :-(
Nous repartons donc vers Berck, où le premier camping abordé ne propose plus de places pour les randonneurs en tente... re -:(
Enfin, après avoir roulé un peu plus, nous trouvons une place libre dans un camping où il y a plusieurs autres randonneurs, dont la jeune fille belge déjà évoquée, Annemie. Elle nous explique qu'elle est parfois déçue de l'EV4 : comme nous, elle trouve que les discontinuités et le manque de balisage sont problématiques. Mais contrairement à nous, elle prend une photo géo-taguée à chaque problème qu'elle rencontre, et l'envoie sur le site EuroVelo.com en expliquant ce qui se passe !
Nous discutons aussi beaucoup avec une famille en camping-car, voisine de notre emplacement, qui est très curieuse de notre aventure et rêve de s'y mettre aussi !
Mardi 20/07 : Berck - Ault (91 km, 100 m dénivelé positif)
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Le début de l'étape est plaisant avec la traversée d'un beau paysage de marais : Waben.
Mais ensuite, nous sommes obligés de prendre une route "rouge", c'est-à-dire avec une forte circulation. Il y a une bande séparée donc nous sommes en sécurité, mais le flux de voitures et de camions est très bruyant... Les investissements (passerelle par exemple) sont prévus mais pas encore réalisés... Nous pensons à nouveau que dans quelques années, la même randonnée sera complètement différente du point de vue aménagements.
Marché à Fort-Mahon-Plage, où nous perdons beaucoup de temps dans un café où l'accueil est le plus mauvais : refus de donner de l'eau fraîche pour les gourdes (c'est la première fois que ça nous arrive en plus de 20 ans de randos !)
Ça se voit que je fais la gueule avec ma pauvre gourde vide ?
Nous retrouvons les petites maisons "années 50" vues la veille mais non photographiées.
A nouveau un paysage plaisant dans le Marquenterre, avec même des points noeuds !
En regardant le panneau attentivement, on a l'impression que le système a été directement importé de Flandres (il y a le mot "knooppunt" en haut à droite). Nous arrivons au Crotoy, où nous pique-niquons à côté du marché bondé.
A la fin du marché, nous finissons notre repas vue dégagée sur la mer.
Lorsque nous repartons, nous espérons encore de beaux paysages, mais la route entre le Crotoy et Saint-Valéry-sur-Somme est infecte pour les vélos : elle longe une route encore plus chargée que celle de ce matin et elle est encaissée en contre-bas de la route principale donc on ne voit rien :-(
Heureusement, on entre dans Saint-Valéry par une rue de traverse et on peut se ressourcer dans un magnifique endroit : "La Canoterie" (publicité gratuite), décoré façon trappeurs canadiens et très accueillant. On y boit notre café et on y fait une bonne petite pause.
Nous poursuivons, traversons Saint-Valéry :
Puis continuons vers le Hourdel. Tous ces endroits nous rappellent de bonnes vacances faites avec un club de randonnée de Durtal il y a quelques années où on avait passé de merveilleux moments.
Puis c'est la pépite de la journée : la "route blanche", quelques kilomètres d'immersion totale à côté de la plage puis dans les dunes, le tout sans aucune voiture... Une fanfare incongrue joue en plein air, on adore.
A la sortie de cette route, nous sommes interceptés par une équipe de tournage qui fait des reportages de témoignages sur les aménagements cyclables. Le responsable de la "route blanche" est là et Anne devient véhémente : autant elle est enthousiaste sur cette portion, autant elle dénonce les routes bondées et dangereuses de ce matin. on ne pleut plus l'arrêter ! J'espère qu'elle sera convaincante lorsque la vidéo sera présentée pour argumenter dans les réunions du comité de décision.
La suite, c'est Cayeux-sur-mer. On a déjà vu ces cabanes depuis quelques jours, sur beaucoup de plages, mais là il y a en a vraiment beaucoup !
On décide de s'arrêter là, mais camping complet. Et cette fois, pas moyen de tergiverser, c'est vraiment complet.
J'appelle le camping d'Ault-Onival, à quelques kilomètres de là, pour réserver une place. Quand mon interlocutrice me demande si je compte prendre "la route des marais à vélo" et que je confirme, elle dit "ok, à dans une heure alors". Ça me faire sourire : "une heure pour 6 ou 7 kilomètres, elle nous prend pour des débutants ou quoi ?"...
Eh bien on a effectivement mis une heure pour franchir ces quelques kilomètres, car la route des marais, ce n'est pas une route, mais plutôt une piste de VTT très cahoteuse sur laquelle on ne peut pas dépasser quelques kilomètres/heure.
C'est une corvée à vélo mais c'est magnifique !
Du coup l'arrivée est plus tardive que d'habitude au camping. Nous y retrouvons Marie et Thomas, deux jeunes randonneurs rencontrés une heure avant sur la route des marais et avec qui on avait plaisanté. Nous discutons et de fil en aiguille décidons de boire un verre ensemble puis de diner tous les quatre.
On se donne rendez-vous à un des rares bars de Ault, mais quand j'arrive le premier et que je vois qu'il est fermé aujourd'hui, j'exprime bruyamment mon dépit. A ce moment-là sort de sa voiture une femme qui était garée devant moi. Elle me demande ce qui m'arrive, et quand je dis que j'ai rendez-vous au bar mais qu'il est fermé, elle décide de l'ouvrir pour moi, car c'est tout simplement la propriétaire. Elle me confiera plus tard "votre déception semblait tellement sincère !"
On a donc eu notre pub privé ("La flibustière", bières spéciales) rien que pour nous quatre !
Pour finir la soirée, nous décidons de manger sur une table publique en face de la mer, des falaises, et du coucher de soleil. Royal !
On n'est pas bien, là ?
Mercredi 21/07 : Ault - Quiberville (69 km, 715 m dénivelé positif)
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Au matin, belle lumière sur le camping et nous repartons par la côte et les lieux de la soirée de la veille.
Une maison "Tout va bien" nous encourage.
Nous savons que ce sera une étape avec pas mal de relief, dès le début nous avons une centaine de mètres de dénivelé positif. Souvent dans la journée il y aura des montées difficiles récompensées par de très beaux panoramas.
Entre deux portions de côtes, on retrouve nos champs de lin de l'aller !
Puis passage par Mers-les-Bains, que nous ne connaissions pas. C'est une très belle découverte, nous pourrions arpenter les rues pendant des jours pour photographier toutes les magnifiques villas ! Mais il faut avancer...
Entrée dans le Tréport avoisinant. Nous suivons docilement le tracé de l'EV4 et c'est l'ascension du mont Huon, pour découvrir en haut l'arrivée du funiculaire qui nous aurait épargné cet effort. Le comble, c'est que j'avais conseillé à Marie et Thomas de le prendre, et que nous-mêmes l'avons loupé...
Café à Criel-plage.
Puis arrivée sur Dieppe.
Nous sommes un peu déçus par la ville, peu entretenue, avec beaucoup de patrimoine en mauvais état. Nous pique-niquons et prenons un café derrière l'église et Anne en profite pour discuter cyclotourisme avec un jeune prêtre.
Puis nous quittons la ville (esplanade, château) et sortie très désagréable par une route chargée, rectiligne et pentue... Ensuite, certaines routes nous rappellent l'Angleterre. Enfin, arrivée à Quiberville, ses collines et sa plage de galets.
Le camping est très proche de la plage et des cafés et est très agréable. Nous avons le temps de mettre à jour le journal, négligé la veille.
Je me repose le soir tandis qu'Anne va flâner sur la plage, avec une jetée pleine de table dans une ambiance calme et heureuse... Quelques baigneurs aussi, dans une belle lumière.
Jeudi 22/07 : Quiberville - Fécamp (73 km, 700 m dénivelé positif)
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Belle étape, très ensoleillée. La lumière annonciatrice d'une belle journée est là dès le réveil.
Nous aurons encore beaucoup de relief aujourd'hui, avec parfois des plateaux du pays de Caux. Nous allons également osciller entre campagne et littoral, le tout sur de très petites routes.
Et on retrouve avec plaisir "Deule betterave" et "Deule patate" !
Après avoir voyagé pendant quelques jours avec la Loire à nos côtés, en début de rando, nous nous amusons de croiser maintenant "le plus petit fleuve de France" !
C'est à Veules-les-Roses, charmante petite ville balnéaire. On repart vers Saint-Valéry-en-Caux, pour faire la pause café-gâteaux et les courses.
Puis à nouveau la campagne normande, dont nous sommes sous le charme malgré les difficultés régulièrement rencontrées. On passe par une portion de route appelée "Route américaine" puis par l'Aéroclub Cauchoix.
Ce fut d'abord une base allemande, bombardée par les alliés, puis repris par les Américains qui en firent une base américaine et qui agrandirent la piste pour pouvoir faire atterrir des bombardiers avant de se faire bombarder par les Allemands... Héritage de cette histoire, le tarmac coupe la route et il peut donc y avoir des avions qui traversent devant nous !
Passage devant le château de Janville.
Puis traversée d'un magnifique massif forestier avant la descente vers Paluel où nous pique-niquons sur les marches de la mairie (on nous y propose de l'eau car aujourd'hui il fait chaud !)
On voit progressivement disparaître la brique au profit de la pierre, que ce soit dans les maisons, les églises...
On retrouve nos champs de lin (avec ou sans coquelicots), mais aussi des champs complets de coquelicots !
C'est ensuite l'arrivée sur Fécamp. Il y a une alternative à l'EV4, c'est la route du lin (ancien chemin de fer), qui arrive directement au centre-ville avec moins de relief. Mais nous arrivons par l'EV4, qui descend depuis le plateau de Caux vers Fécamp en offrant une vue magnifique sur la ville.
La ville en revanche nous déçoit, avec l'omniprésence des voitures et du bruit.
Arrivée au camping (complet sauf pour les tentes ;-) Puis départ pour visiter un peu la ville et aussi pour essayer de changer les pédales d'Anne dont les roulements sont HS. Nous allons au "Coffee Bike" où nous sommes très bien accueillis mais qui n'est pas vraiment un magasin de pièces détachées. Devant notre embarras, la propriétaire des lieux nous propose de récupérer des pédales sur un vieux Gitane de poursuite, et c'est parti pour de la récup ! Je m'en charge, ça prend dix minutes max, et ça fonctionne très bien !
Ah elles sont belles les nouvelles vieilles pédales d'Anne !
Ensuite pot sur une terrasse et retour au camping d'où on a une vue ... pas si mal !
Vendredi 23/07 : Fécamp - Honfleur (86 km, 670 m dénivelé positif)
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Petit-déjeuner en terrasse, puis départ assez tardif puisqu'il faut raccrocher toutes les sacoches qu'on avait dû monter hier soir sur l'emplacement, lui aussi en terrasse.
L'EV4 traverse le haut du camping, et nous peinons à cause d'une barrière trop étroite pour nos vélos équipés. Le premier vélo est porté au-dessus au prix de quelques efforts, puis je découvre tout bêtement que la barrière pivote justement pour laisser passer les vélos ! Eclats de rire, y compris sur l'emplacement à côté de la barrière où les campeurs sont bidonnés !
Ensuite, petites routes très agréables jusqu'à Etretat.
Il y a du relief et on croise un vélo-rail sur notre chemin... Quelle idée de pédaler dans ce relief !
Arrivée à Etretat, avec l'effet "Woaowww" !
Ce sont des paysages aux images vues et revues mille fois, mais c'est toujours aussi impressionnant "en vrai".
Un Américain nous aborde et commence à parler rando et matériel. Il a lui-même traversé plusieurs fois son pays (mon rêve !). Il nous propose de nous photographier. Of course !
Nous musardons, prenons un café qui coûte un bras (il nous reste les jambes pour pédaler), puis repartons justement par une côte qui met nos jambes à rude épreuve. Entre 6 et 13% sur 2 kilomètres, avec nos bagages et les muscles refroidis par notre longue pause :-(
Mais nous y arrivons ! Une fois en haut, sur le plateau, nous voyons un panneau vu à maintes reprises ces derniers jours, cela nous amuse...
Discussion en roulant avec Claire et son papa Romain. On parle cyclo-rando évidemment, et Romain nous suggère la vallée de la Meuse. Pourquoi pas un jour ?
Pique-nique à Saint-Jouin-Bruneval, où nous photographions un détail architectural remarqué également depuis plusieurs jours : le travail des décors de certains murs avec des pierres taillées de différentes couleurs.
Autour de notre pique-nique, expo photo de Christophe Rambert.
Puis nous repartons sur un relief beaucoup plus facile pour approcher rapidement Le Havre. L'agglo est abordée par de petites routes et une coulée verte nous amène directement au centre-ville.
On roule un peu sur le front de mer.
Puis nous sommes abordés par un homme et une femme qui nous demandent ce qu'on pense de la rando, de l'EV4, du Havre, etc... Il apparait qu'elle est la Madame Vélo du gouvernement norvégien, et que lui est un conseiller vélo dans une structure proposant des plans-vélos aux communes, aux départements, aux régions, etc. Il a réalisé par exemple tout le balisage du Loir à Vélo qu'on a emprunté en début de randonnée.
On discute avec eux un long moment, le temps de traverser une grande partie du Havre, c'est très intéressant.
Quand on les quitte, on se met à la recherche d'un opticien car mes lunettes de soleil sont cassées... Puis on cherche à quitter le Havre en direction du pont de Normandie.
Et on est stupéfait par ce qu'on est obligé de traverser ! Une zone industrielle de 10 kilomètres sans aucun équipement pour les vélos, avec des centaines de poids lourds roulant à toute allure... On n'en mène pas large et on est colère contre la com' de l'EV4 et de Vélomaritime dont le slogan est "De la Manche à la mer du Nord"... Sauf qu'il en manque un sacré bout ! Toute la traversée est extrèmement dangereuse, alors qu'on avait confiance dans le label "EV"
Au bout de cette route on voit un chantier pour une piste cyclable. Il y a aura donc du mieux dans quelques mois, mais juste sur une portion.
Enfin, le pont de Normandie lui-même, qui est finalement plus facile que ce qu'on croyait. Sur le conseil d'un couple de Hollandais qui nous apostrophent, on roule sur la partie "piétons", davantage sécurisée que la partie "cyclistes". Il faut s'accrocher à cause du vent et des poids lourds, mais bon... La prochaine fois, on prendra un des bus qui assurent la traversée.
Le tout restera un très mauvais souvenir pendant longtemps !
De l'autre côté, c'est Honfleur. Cela permet de finir la journée par une bonne note.
Le temps par contre tourne à l'orage. Cela gronde et nous oblige à abréger notre sortie. Heureusement, la pluie sera modérée !
Samedi 24/07 : Honfleur - Houlgate (64 km, 610 m dénivelé positif)
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L'étape est belle, avec du dénivelé. Après un départ par le port de Honfleur, nous sommes sur de petites routes de campagne. Nous apercevons ce f**** de pont de Normandie derrière nous !
Après de très nombreuses montées sportives, les 7 derniers kilomètres avant Pont-l'Évêque se font sur une voie verte "SNCF" donc à relief très reposant.
Nous prenons notre café-gâteaux rituel à Pont-l'Évêque et discutons avec un couple de cyclotouristes savoyards ;-)
Après Pont-l'Évêque, en approchant de Berneville-sur-mer, nous apercevons de nouveau le littoral de temps en temps, particulièrement lors de belles descentes avec une vue plongeante.
Pique-nique à quelques kilomètres de Deauville, que nous renonçons à voir car nous sommes pressés de monter la tente à Houlgate. Bis repetita : le temps se gâte et nous espérons devancer les orages.
En fait, nous avons le temps de nous installer avant les orages, mais pas avant la petite pluie qui les précède ! Du camping de la plage, la vue est magnifique mais le ciel inquiétant.
Il y aura finalement de très grosses pluies et on ira s'abriter une partie de la soirée auprès de la salle de jeux du camping. Il pleut si fort que de l'eau rentre dans la tente pendant la nuit...
On aura quand même le temps de filer voir le centre, mais rapidement car y'r'pleut...
Dimanche 25/07 : Houlgate - Caen (38 km, 115 m dénivelé positif)
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Au matin, la tente est mouillée à l'intérieur et les prévisions sont toujours médiocres : nous décidons de prendre un hôtel à Caen. Ce sera l'année où on a eu le plus de pluie en vélo et donc d'abris en dur !
Nous trainons un peu au camping (car l'étape est très courte) malgré une équipe peu courtoise et peu accueillante. Je suppose que leur emplacement privilégié les dispense d'être agréables ?
Nous prenons quelques photos depuis le camping et depuis Dives-sur-mer.
Puis nous reprenons la route et retrouvons le logo "Vélomaritime" et Anne repart dans les tours ! Elle ne décolère toujours pas de l'abandon des cyclotouristes dans le port du Havre !
Et pourtant leur logo peint sur le bitume est si mignon ;-)
Le ciel est toujours gris...
Nous roulons sur l'esplanade de Cabourg. La partie "vélo" est quasi-vide... Il faudrait être fou pour rouler par ce temps ;-)
Nous rejoignons l'estuaire de l'Orne.
A un moment, l'EV4 passe par une route très chargée, mais deux randonneuses pédestres sont justement à ce niveau-là et nous conseillent un petit chemin qui l'évite. Je ne comprends pas pourquoi le tracé de l'EV ne passe pas par ce petit chemin, très carrossable.
Et puis nous arrivons au Pegasus Bridge, point de jonction avec La Vélo Francette - V43 que nous emprunterons pendant quelques jours jusqu'à Domfront.
Pique-nique à Bénouville, où il repleut quelques gouttes juste avant la fin du repas.
On roule le long du canal de Caen.
Et puis une éclaircie miraculeuse nous permet de faire sécher la tente une dizaine de minutes en plein soleil en la posant sur une table de pique-nique !
Arrivée à Caen puis à l'hôtel très facile. Une fois changés, nous faisons un tour à pied. On voit des choses en lien direct avec la situation sanitaire...
Et au café nous préparons les étapes suivantes : lundi = grosse étape jusqu'au camping de Flers, et mardi étape vers Saint-Hilaire où il y a un hôtel au cas où... A suivre !
Lundi 26/07 : Caen - Flers (89 km, 830 m dénivelé positif)
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Réveil très matinal, peu après 6h30 pour pouvoir enlever les vélos de la toute petite chaufferie dans laquelle on les a rangés hier soir. Il faut libérer la place pour que le service de blanchisserie puisse apporter le linge propre du jour.
On entend aussitôt les trombes d'eau qui se déversent sur Caen, avec les caniveaux saturés qui dégorgent et menacent de déborder... Dommage qu'on n'ait pas eu la présence d'esprit de faire une photo !
On installe les sacoches sous la pluie battante en gardant espoir que ça s'arrête bientôt (normalement les prévisions sont moins mauvaises que la veille...) puis on démarre par les courses du jour à Caen, toujours sous la pluie, mais moins forte.
Ensuite, le parcours se fera en deux temps : d'abord une quarantaine de kilomètres sur une voie verte "SNCF", assez plate pour qu'on puisse s'échauffer et avancer beaucoup, puis une autre quarantaine de kilomètres, cette-fois dans un relief très prononcé. Au total, ce sera à la fois une longue étape et celle avec le plus de dénivelé.
Nous retrouvons le vent d'ouest, étonnamment absent depuis que nous avons entamé le retour (et c'est tant mieux ;-)
Nous retrouvons également le patrimoine industriel de la vallée de l'Orne, déjà vu lors de notre rando précédente.
Café-gâteaux (ce sont des flans) bien appréciés en haut de la montée de Thury-Harcourt : nous retrouvons des tarifs normaux pour nos consommations, après des sommets astronomiques sur la côte (il y a un rapport 3 entre les prix des cafés)
A la fin de la voie verte, ça commence à monter, ce sera comme ça jusqu'à Flers.
On croise une toute petite mairie (Cosseseville)
Vers Cerisy nous voyons une maison fracturée mais encore pleine de meubles, et nous prévenons le maire, qui est déjà au courant mais qui ne peut rien faire...
Nous croisons un peu plus loin une vieille casse automobile avec des voitures d'un autre temps : DS, 504, 403... Il y a peut-être des pépites ?
Pique-nique toujours au sec à Pont-d'Ouilly puis café.
Condé-sur-Noireau, Montilly-sur-Noireau, Cerisy-belle-étoile... l'architecture change, avec de moins en moins de colombages et de briques et de plus en plus de pierres, toujours dans un bon petit relief !
Puis c'est l'arrivée appréciée au camping de Flers, où l'accueil est très bon. La seule cabane du camping, réservée le matin, nous attend car il devrait pleuvoir (je confirme).
C'est le traditionnel grand déballage !
Mardi 27/07 : Flers - Saint-Hilaire-de-Harcouet (71 km, 290 m dénivelé positif)
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Globalement, une étape facile car intégralement sur une piste cyclable "SNCF", dont voici un aperçu :
Mais on ne verra pas les buses, peut-être trop de pluie aujourd'hui ? ;-)
Un peu plus loin, petit détour pour voir un pont néolithique.
La piste est aussi jalonnée de patrimoines liés à l'histoire minière, par exemple Saint-Clair-de-Halouze, mais aussi Varennes et ses forges fermées en 1866. Le site fait l'objet d'une restauration :
Ensuite, début de la section commune La Vélo Francette et Véloscénie, que l'on suivra jusqu'au Mont-Saint-Michel.
Nous sortons pour une excursion à Domfront, hélas rien n'est prévu pour les cyclistes et il faut emprunter une "route à camions" très désagréable, sans même une bande cyclable, le tout avec une forte montée :-(
Idem en ville, avec un balisage très incomplet.
Pique-nique avec point de vue, mais le temps se dégrade sérieusement (j'ai l'impression d'avoir écrit ça tous les jours !?!)
On termine le casse-croûte en vitesse sous les premières gouttes, puis on cherche un café et lorsqu'on est à l'abri dedans, c'est un déluge qui tombe ! Grosse averse orageuse qui nous oblige à attendre un peu au bar. Quand ça se calme, on remet les capes et on repart... Pas bien loin, car dans la descente de la grosse route à camions (voir plus haut), je perds mon smartphone-GPS-baladeur-jeu vidéo-bref-essentiel. Sous la cape et avec la vitesse, je ne l'ai pas vu tomber mais heureusement un passant l'a ramassé dans le caniveau et me l'a rendu... un peu cabossé et rayé mais fonctionnel, ouf !
Nous retrouvons la piste SNCF et profitons d'une éclaircie pour une photo, qui montre le ciel très menaçant.
Puis c'est de nouveau une pluie très soutenue : nous arrivons à l'hôtel complètement trempés, il nous faut un certain temps pour se doucher, se changer et étendre nos affaires pour essayer de les faire sécher. On décide de rester à l'hôtel pour une "complète" : bar, diner au restau de l'hôtel (très bon !), nuit et petit-dèj (très bon et copieux) dans la foulée.
PS : c'est la première fois que nous allons tous les deux au restaurant en tongs, puisque nos chaussures sont tellement trempées qu'on doit prendre nos chaussures de rechange, qui sont des tongs pour les douches des campings ;-) Quelle dégaine !
Mercredi 28/07 : Saint-Hilaire-de-Harcouet - Feins (77 km, 520 m dénivelé positif)
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Départ de bonne heure après un bon petit-déjeuner à l'hôtel. Il fait sec et nous sommes confiants dans la météo ! Paquetage des vélos sur le trottoir, face au centre de vaccination. Il n'est pas 8 h et il y a déjà la queue.
Départ sur la la voie verte d'hier soir, EV4 et à la fois Véloscénie et Tour de Manche.
C'est le premier tiers de l'étape, un peu monotone mais facile pour s'échauffer ("le fond de l'air est frais ! ").
Courses et café à Ducey, où nous goûtons une excellente pâtisserie, une sorte de tarte normande à la crème chiboust brûlée ... Nous reprenons la Véloscénie, mais cette fois sur des petites routes côtières, c'est le deuxième tiers de l'étape, avec le bijou de la Baie puis du Mont-Saint-Michel lui-même.
La route côtière est magnifique ! Nous la quittons à Montitier pour descendre vers Pontorson avec un relief qui s'accentue beaucoup. Pique-nique et café à Pontorson avec un ciel qui redevient menaçant (décidemment !).
Nous entamons le troisième tiers de la randonnée, plein sud avec un fort vent du sud justement... On a même parfois l'impression de faire du sur-place ! Nous avons eu de la chance avec le vent ces deux dernières semaines (pas avec la pluie...), mais aujourd'hui ce n'est plus le cas.
Arrivée au camping par un chemin au milieu d'un bois...
Heureusement, nous pouvons faire sécher la tente au camping car elle était très mouillée depuis plusieurs jours. Ceci dit, le vent fort nous oblige à porter un coupe-vent malgré le soleil, n'est-ce pas Anne ?
La carte Michelin suggère que nous sommes à peu d'étapes de chez nous...
Jeudi 29/07 : Feins - Guipry-Messac (94 km, 170 m dénivelé positif)
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La nuit a été très froide : c'est la première fois que je suis réveillé par l'inconfort de la température et que j'enfile chaussettes, guêtres et polaire pour dormir ! Anne est mieux habillée la nuit... Le matin, c'est comme ça que je déjeune sur une table (du camping) restée au sec.
Quelques kilomètres de petites routes et nous rejoignons le canal d'Ile-et-Rance, que nous suivrons jusqu'à Rennes.
On en sort pour une escapade courses-et-café à Chevaigné (petite sollicitation des mollets ;-) puis nous le reprenons pour Rennes.
C'est dur les vacances à vélo !
Arrivée très facile au coeur de Rennes par les quais. On ne prend pas trop de photos, on connait un peu trop la région, c'est l'effet avant-dernière et dernière étapes.
Pique-nique au centre puis on repart. Le paysage, bien qu'au bord de canaux, est assez varié, avec des minoteries, des champs cultivés et même parfois de petites falaises.
Un éboulement du chemin de halage nous contraint à suivre une déviation. Sur un tronçon, nous remarquons 4 générations de bâtiments industriels, du plus récent au plus ancien :
En fin d'étape, la fatigue se fait sentir. Il y a eu peu de dénivelé, mais un vent de face permanent...
Au camping de Guipry, une grande tente permet de diner et de petit-déjeuner au sec.
Vendredi 30/07 : Guipry-Messac - Guérande (105 km, 530 m dénivelé positif)
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Nous avons décidé de rentrer en une étape de 105 kilomètres... Pluie la nuit, mais au petit matin, la journée s'annonce belle. Nous ne le savons pas encore, mais elle sera très venteuse, dans le sens défavorable, donc très fatigante.
Nous roulons bien le long du canal pendant 23 kilomètres.
Pause à Beslé-sur-Vilaine, où nous avons repéré une boulangerie ouverte. Nous y achetons 2 tartes chiboust ;-) plus notre repas du midi (pizzas et sandwich). Vu le vent et la longueur de l'étape, on a décidé "d'optimiser" les pauses (ouh le vilain mot en vacances !)
Canal ensuite jusqu'à Redon, puis traversée de Redon très facile, en compagnie de beaucoup d'autres cyclotouristes dans tous les sens !
Mais surprise, en sortie de Redon, nous prenons un autre chemin que celui que nous connaissions déjà. Il est plat et suit la Vilaine, mais sur la rive Ouest (V42), alors que nous connaissions la rive Est (EV1).
Puis nous retrouvons routes et relief du Morbihan. Pique-nique à mi-parcours, puis café sur une petite place à La Roche-Bernard.
Le vent, qu'on a depuis le départ, forcit encore et sera assez difficile jusqu'aux remparts de Guérande, tandis que le ciel (re) devient menaçant !
Et voilà ! La boucle est bouclée. Nous avons eu beaucoup de plaisir pendant ce voyage plein de découvertes ! Ceci malgré une météo très souvent menaçante et souvent pluvieuse. On gardera aussi le principe de ne plus programmer à l'avance les points de chute ni même l'itinéraire...
(Et on a vraiment apprécié la bière à Bruges ;-)
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