2024 : Un restau à Schengen ≃ 1600 km

Encore une randonnée (quasi) en France cette année, en empruntant la Voie bleue. En partant d'Apprieu en Isère, on va au restaurant à Schengen, puis retour !

 

Mardi 09/07 : Apprieu (38) - Saint Romain de Jalionas (38) (75 km, 580 m dénivelé positif)

Départ matinal depuis chez Jeanine, et comme d'habitude il faut se réhabituer aux vélos chargés. Ils réagissent un peu différemment ... et nous aussi !

Nous sommes sous le charme des grandes maisons dauphinoises traditionnelles et des paysages. Passage le long de l'école de Charavines :

Puis le long du lac de Paladru :

Après le lac, on attaque un peu "le dur" de cette étape, avec plusieurs pied-à-terre pour pousser les vélos. Notre entraînement annuel se fait sur le plat, et cela se ressent vite !

Et puis quel plaisir dans les descentes qui suivent invariablement les montées !!!

Boulangerie et café à emporter à la Bâtie-Montgascon, on se pose sur la fontaine pour quelques minutes de récupération. Ensuite le relief diminue (cela durera les 3 prochaines semaines !) pour arriver à Morestel que nous traversons.

Au sortir de Morestel, on prend la piste cyclable appartenant à la V17, ViaRhôna qui nous mènera jusqu'à Arandon, puis la Voie verte des Balcons du Dauphiné jusqu'à Crémieu. On roule très bien, mais curieusement on peine à trouver un joli coin pour pique-niquer. Enfin un banc libre et à l'ombre !

On repart et on prend la pause café à Crémieu, qu'on a déjà visité plusieurs fois lors de nos randos précédentes.

Courses pour le soir, puis direction le camping de Saint-Romain de Jalionas, par une route trop chargée de voitures. On choisit de faire un détour par une route plus petite, qui se révèle être coupée par un arbre tombé lors d'un orage des jours précédents. On attend sagement que le dégagement de la route soit fini pour terminer notre première étape, fatigués mais heureux comme tout de cette "nouvelle aventure" !

Au total, une première étape très plaisante et rassurante quant à l'état de nos divers genoux ;-)

Mercredi 10/07 : Saint Romain de Jalionas (38) - Trévoux (01) (78 km, 470 m dénivelé positif)

La pluie est arrivée en fin de nuit, une belle limace en a profité pour faire une surprise gluante à Anne pendant qu'elle dormait ;-) Nous déjeunons dans la salle du camping et démontons au sec. Départ avec les k-ways quand même.

Nous rejoignons ViaRhôna par une route un peu trop passante, mais ensuite c'est agréable.

A Jonage, café, courses et petite pluie... puis nous retrouvons le canal de Jonage.

En approchant de Lyon, nous roulons bien, en restant sur "l'anneau bleu" et nous découvrons une nouvelle arrivée sur Lyon. Nous traversons les puces du canal et des quartiers moins touristiques à Vaulx-en-Velin. Puis c'est Lyon même, ville très adaptée aux vélos. Nous sortons de la piste cyclable juste devant le parc de la Tête d'or, où nous pique-niquons : c'est parfait !

Au pied de propriétés luxueuses, nous mangeons en regardant les coureuses, coureurs et autres usagers du parc.

 Puis nous rejoignons la Saône, départ pour nous de la Voie bleue. Pour traverser la Croix-Rousse, nous empruntons le tunnel de la Croix-Rousse réservé à la circulation douce, un régal.

 

Ensuite, nous restons sur des aménagements très sécurisés avec un environnement très urbain au début. Quelques guinguettes pour un café, quelques grosses usines...

Puis une fin d'étape plus bucolique à Trévoux, avec un joli centre médiéval. La pluie nous y surprend, mais le repli dans un café-crêperie nous permet d'attendre un temps plus sec - pour combien de temps ?

Jeudi 11/07 : Trévoux (01) - Tournus (71) (87 km, 330 m dénivelé positif)

Départ au sec avec la tente bien mouillée de la veille et de la nuit. Nous accédons directement à la voie le long de la Saône par un portillon, et très vite un passage très "VTT" nous ralentit, mais pour le reste nous avançons facilement.

Nous croisons très régulièrement des cigognes (photos peu probantes), mais aussi des bâtiments années 30 (plus faciles à photographier : ils bougent moins et sont plus proches ;-)...

...et même un bateau de croisière !

Courses à Montmerle-sur-Saône, pain et gâteaux de la ferme sur un petit marché, puis nous entrons dans Mâcon à la recherche d'un banc pour pique-niquer au plus vite, sans visiter, car des orages sont prévus le soir et nous voudrions être installés avant.

Café sur une halte le long de la Saône où on nous refuse le remplissage de la gourde ! Sur une voie cycliste "V" !!! Y'a des c... partout, c'est à ça qu'on les reconnait. On pourra heureusement refaire le plein un peu plus loin sur un camping sympa.

Anne fait attention à son genou qui lui a envoyé quelques signes de faiblesse la veille, mais il semble s'apaiser. Nous arrivons à Tournus par les quais, et nous avons le temps de nous installer (Airbnb) et de sortir nous promener dans le joli centre médiéval et vivant avant une grosse pluie.

On profite du confort de l'appart pour varier les menus (omelette aux champignons...)

Après la pluie du soir, un p'tit arc-en-ciel :

Trombes d'eau également la nuit... Mais on est au sec !

Vendredi 12/07 : Tournus (71) - Charnay-lès-Châlon (71) (73 km, 290 m dénivelé positif)

Départ sur la voie bleue à quelques mètres de l'appartement sous un ciel chargé.

Avant Châlon, nous partageons la route avec des vaches, comme annoncé par notre voisine d'appartement. Le ciel se dégage progressivement.

Il y a régulièrement des travaux sur la Voie bleue, et certains nécessitent une petite déviation. Dans ce cas, tout est clairement indiqué, absolument impossible de se tromper ou de se perdre !

Arrivée sur Châlon via Saint-Marcel par une ancienne voie ferrée, puis café et gâteaux à Châlon, complètement transformée par le festival des Arts de la rue. Fred n'est pas loin, mais nous ne pouvons pas traîner, car d'autres orages sont prévus en fin d'après-midi.

A partir de Châlon et pour quelques dizaines de kilomètres, l'EV6 emprunte la V50, ce qui augmente considérablement le trafic cycliste.

Pique-nique et café à Gergy et sa guinguette. Nous voyons encore régulièrement des cigognes, hérons, cygnes... Ce mois de juillet est pluvieux : lors d'une pause à côté d'une mare pour admirer la faune, un passant nous affirme qu'elle est normalement à sec en cette saison.

Nous quittons ensuite temporairement la Saône pour longer le Doubs qui s'y jette. On voit bien la confluence depuis le pont entre Bragny-sur-Saône et Verdun-sur-le-Doubs, une ville de chaque côté :

C'est la aussi que passait la ligne de démarcation.

Arrivée au camping de Charnay-lès-Châlon. On assure le sec en prenant une tente montée plutôt que la nôtre (finalement il ne pleuvra pas !). Préparation de l'étape du lendemain avec un petit remontant, comme d'habitude :

Le camping est bucolique et familial, tenu par un couple Américaine/Hollandais, qui nous offre pour le goûter du pain perdu fait avec les oeufs des poules qui circulent en liberté dans le camping ;-)

Premier diner de pâtes, mais avec pas grand-chose de plus : pour la première fois depuis 25 ans de cyclotourisme, on a oublié de faire les courses !!! Nous serons plus rigoureux le reste du séjour ! On passe la soirée à lire dans l'auvent.

Samedi 13/07 : Charnay-lès-Chalon (71) - Pontailler (21) (88 km, 360 m dénivelé positif)

 Démarrage au sec et tôt, assez rapidement nous sommes en Côte d'Or. Le long de la Saône nous remarquons parfois de belles propriétés...

L'architecture change un peu, avec les premières maisons en briques. Il faut attendre Saint-Jean de Losne et son musée de la Batellerie (dédicace à Chloé) pour un café/gâteau et les courses.

Depuis plusieurs jours nous dépassons de nombreux pêcheurs souvent très bien installés. Parmi eux, curieusement, beaucoup d'Allemands, qu'on verra tout au long de notre périple.

Passage de quelques kilomètres le long du canal Rhône-au-Rhin entre St Symphorien et Samerey, puis pique-nique dans un petit bourg (sans café !). Nous alternons pistes le long de l'eau et incursions dans les terres.

Nous quittons l'EV6, et d'un coup il n'y a plus aucun cycliste à l'horizon ! Incursion à Auxonne pour le café :

Passage par Flammerans, petit village qu'on aime beaucoup traverser : de grandes fermes perpendiculaires à la rue, de grandes maisons très bien restaurées, et surtout des abreuvoirs en zinc riveté avec de grandes pompes à eau manuelles.

Nous retrouvons la Saône pour finir l'étape (maisons sur pilotis en cas d'inondation). Le soir, repas à la guinguette du coin pour fêter nos ... 32 ans de mariage ;-)

Dimanche 14/07 : Pontailler (21) - Scey-sur-Saône (70) (93 km, 460 m dénivelé positif)

 Dès l'ouverture de la tente, nous voyons la brume épaisse qui monte du sol. Il y a aussi beaucoup de condensation dans la tente, qui sera donc pliée bien mouillée.

On prend alors le petit déjeuner dans le chalet qui sert d'abri aux cyclo-randonneurs dans ce camping "Accueil vélo". Le temps de déjeuner et de démonter le campement, le soleil a chassé la brume et un beau départ nous attend.

De plus en plus de campings ont ce label "Accueil vélo". C'est très pratique, cela signifie qu'il y a un minimum de confort pour les voyageurs en bicyclette, entre autres :

• il y a un abri vélo couvert et fermé          

• il y a un kit de réparation complet         

• il y a une prise pour recharger

• on est à moins de 5 km d'un itinéraire vélo            

• on peut laver et sécher son linge

 Nous sortons directement sur la Voie Bleue, où un passage de l'ancien chemin de hâlage a été laissé comme témoin sur quelques centaines de mètres :

Il n'y a personne sur la route en cette heure tôtive... On profite de la chaleur naissante après ces moments d'humidité.

Petit passage par une départementale, puis nous remarquons un fléchage vélo pour Vesoul, que t'as voulu voir, mais on l'a pas vu !

Les berges sont animées par endroits, avec des cabanes de loisir, des pêcheurs, des randonneurs.

Il y a une faune et une flore variées, mais plus de cigognes aujourd'hui, et peu également de Renouée du Japon, plante très invasive qu'on a vu régulièrement depuis le début de la rando.

Pause café après 35 km à Gray, mais pas de petite épicerie ouverte en ce 14 juillet. Heureusement, il y a une boulangerie ouverte, chez qui il reste quelques sandwiches providentiels ;-) Par contre la pause café est moins sympa que d'habitude car on nous interdit de manger notre pâtisserie en terrasse ! Là encore, c'est la première fois en 25 ans de cyclo-rando !!!

On poursuit le long de l'eau et on prend notre café (avec un petit dessert !) à la guinguette installée à Autet. Ce sera la dernière guinguette de l'aller, il n'y en aura plus le long de la Moselle.

Arrêt ensuite au tunnel-canal de Savoyeux assez spectaculaire pour nous qui ne sommes pas familiers de la navigation de plaisance.  Il y aura un peu plus loin le tunnel-canal de Saint-Albin, avec trop de monde à notre goût : restau + écran géant pour les JO + voitures...

Enfin arrivée au camping de Scey avec un bon accueil et un pot au stand tenu par les pompiers pour la fête nationale. La nuit est très reposante malgré le feu d'artifice ;-)

Lundi 15/07 : Scey-sur-Saône (70) - La Vôge-les-Bains (88) (85 km, 670 m dénivelé positif)

Départ le long de la Saône jusqu'à Port-sut-Saône, puis ce sera des routes départementales dans les paysages (et le relief) vosgiens. La météo du matin est très favorable au vélo !

Nosu n'irons définitivement pas voir Vesoul ! On quitte carrément sa direction.

On croise un pressoir à pommes  à louer à l'heure ou à la journée, on croise des cyclotouristes, on croise même des vaches qui nous empêchent d'avancer à notre rythme ! On en profite pour discuter avec un couple de cyclotouristes qu'on recroisera plusieurs fois les jours suivants.

"Notre route est droite, mais la pente est forte."

Après quelques centaines de mètres de dénivelé positif (mais aussi négatif ;-), nous retrouvons le canal avec plaisir pour la fin d'étape et nous entrons dans les Vosges.

Sur le canal, pause café dans une cabane de rondins où nous retrouvons les deux randonneurs "des vaches" ainsi qu'un autre couple de randonneurs "mixtes" : l'un en vélo et l'autre en VAE. On discute longuement avant de repartir et de traverser Fontenoy-le-château, village aux trois-quarts abandonné avec plus de panneaux  "à vendre " que d'enseignes de magasins. Comme en plus la rue est pavée, on se croirait dans un décor de cinéma.

On quitte la V50 pour les 3 derniers kilomètres de montée nécessaire à l'arrivée sur la Vôge-les-bains, notre étape de ce jour. On a choisi un hébergement en dur car de l'orage est annoncé. Et de fait, peu après la promenade du soir, la pluie et le vent arrivent, et l'orage gronde.

La ville est sur le déclin, beaucoup de magasins et de maisons fermées, idem pour les hôtels de cette station thermale.

On doit les attirer ? Un chat errant demande asile le soir... On l'accueille pour quelque temps ;-)

 

Mardi 16/07 : La Vôge-les-Bains (88) - Charmes (88) (76 km, 370 m dénivelé positif)

C'est le petit chat qui nous réveille. Nous partageons nos yaourts avec lui, puis il faut ranger et partir. Laurent a la bonne idée de suggérer qu'on achète tout de suite pain et gâteaux pour la pause de 10 h, et effectivement on ne trouvera plus grand-chose sur la route ensuite.

On repart sur les canaux avec un temps beaucoup plus sec que cette nuit !

Au bout de quelques kilomètres, on croise une ancienne usine "Ets. Jules Doucet" "Peaudouce". On n'en apprend pas plus à son propos aujourd'hui, mais au retour en en saura plus...

Regonflage des pneus à une station d'entretien des vélos judicieusement placée le long de la voie.

On attaque ensuite la "montée" du Void de Girancourt : une succession d'écluses montantes très rapprochées les unes des autres, qui aboutissent à la ligne de partage des eaux. C'est le point le plus élevé du canal, à partir duquel celui-ci redescend, et on a donc maintenant une succession d'écluses descendantes jusqu'à Epinal ! Le bief de partage (portion la plus élevée du canal) est alimenté en eau par des pompes depuis un autre cours d'eau.

On sort du canal pour chercher un café à Chaumousey : il n'y en a pas, mais cela nous permet de passer sous le canal (une première pour nous, Anne est très curieuse !) et aussi de voir une grue en Meccano dans une expo ! On retourne sur le canal pour y manger notre pâtisserie sans café.

Nous arrivons à Epinal par son port : nous avions rendez-vous avec notre nièce Marie pour un repas avec une bonne discussion. Elle est moins fatiguée que nous ;-)

Après le repas avec Marie, il reste une trentaine de kilomètres pendant lesquels on croise de très nombreuses anciennes usines. Certaines sont des vraies ruines, d'autres se dressent encore très fièrement !

Le riche passé industriel de la région n'est plus que traces, et on passe même devant un chantier de démolition d'une ancienne usine qui vient de commencer.

Retour sur la canal, où l'on remarque à nouveau la Renouée du Japon, elle est partout... Là où elle passe, rien ne survit.

Arrivée au camping très agréable, bien équipé pour les randonneurs, y compris une musique douce au bloc sanitaire ;-) Repos puis visite de la ville avec un pot, puis repas au calme.

Mercredi 17/07 : Charmes (88) - Nancy (54) (55 km, 220 m dénivelé positif)

Petite étape aujourd'hui pour arriver de bonne heure à Nancy et avoir le temps de visiter. On prend le petit déjeuner confortablement installés au sec dans les abris cyclo du camping. Il reste un peu de kouglof de la veille... Nous sommes aussitôt sur la Voie bleue.

A nouveau de nombreuses anciennes usines maintenant abandonnées. Anne en profite pour nous faire une petite salutation au soleil devant l'une d'entre elles.

La route est très agréable. Nous sommes souvent à l'ombre sur un terrain presque plat, entourés de forêts. Escapade à Bayon pour les courses, mais pas de pause-café :-( Il faudra faire une autre escapade pour notre pause du matin.

Rencontre furtive avec un chevreuil posté sur la piste cyclable pour voir à quoi nous ressemblons. Il nous observe un moment, mais hélas un cycliste arrivant en sens inverse le fait fuir.

En arrivant autour de Nancy, nous suivons des cours d'eau variés : canal, bifurcations, canal de jonctions, bief de partage... Le réseau hydrographique est assez complexe ici. Puis nous arrivons à Nancy par le port de plaisance, où nous pique-niquons.

Découverte de la place Stanislas pour arriver à notre appartement, à deux pas de la place. Après installation, parcours Art Nouveau dans la ville pour voir de nombreux bâtiments de ce style, puis visite de la villa Majorelle, emblème de ce courant artistique

 

Mon genou ne me permet plus de faire de longues visites, j'ai du abréger un peu, alors qu'Anne aurait pu rester dans cette villa la journée entière si on la laissait faire ;-)

Ces douleurs nous obligent à modifier un peu la suite du parcours (on devait passer deux nuits à Metz pour visiter, mais je ne pourrai pas) et surtout à réfléchir aux prochaines années et aux prochaines randonnées : VAE ? Etapes plus courtes ? Hébergement en dur ? Abandon de ce mode de vacances ? Longues discussions en perspective.

Heureusement qu'il y a des pauses !

Le soir, promenade dans le quartier Stanislas.

Jeudi 18/07 : Nancy (54) - Metz (57) (70 km, 350 m dénivelé positif)

Etape dans un environnement souvent urbain et industriel aujourd'hui, avec un départ assez tôt pour que la place Stanislas soit vide... Il ferait bon y savourer un petit café, mais on prend la route...

... en rejoignant très rapidement le canal. Peu après, nous empruntons un ancien pont SNCF réservé à la circulation douce. C'est l'occasion d'une première pause photo.

Il y a une deuxième pause à Pont-à-Mousson, après être passé devant l'usine sidérurgique sans trop la remarquer ! On la verra beaucoup mieux au retour. Pause-café à côté des halles très bien rénovées et petit tour dans la ville.

Retour sur le canal, avec un passage boisé magnifique, avec la Moselle d'un côté et le canal de l'autre. On surnomme illico cette portion "la route magique", jusqu'à ce qu'on tombe sur un obstacle causé par les violents orages de ces jours derniers. On en verra d'autres du même type dans les prochains jours. On passe devant les restes d'un aqueduc romain à Jouy-aux-Arches, puis on arrive tranquillement à Metz, qui est absolument "bicycle friendly", on adore. Le camping est bien situé en ville, et très bien équipé pour les randonneurs : tables, abris, fils à linge...

Une fois installés, nous décidons de ressortir pour visiter, en particulier le centre Pompidou-Metz, où des expositions nous tentent : "La répétition" et "Voir le temps en couleurs, les défis de la photographie".

Nous adorons, par exemple Simon Hantaï :

On doit quitter le musée à la fermeture, alors direction le centre pour une promenade autour de la cathédrale et un retour vers le camping pour le repas et la nuit reposante après cette belle étape. Nous repasserons par Metz au retour, on se promet de continuer la visite de cette très belle ville.

Le soir, au camping, on dépanne un couple d'allemands qui n'ont pas de tire-bouchon...

Vendredi 19/07 : Metz (57) - Sierck-les-bains (57) (64 km, 280 m dénivelé positif)

Etape en trois parties aujourd'hui.

La première est dans un noeud routier/autoroutier/ferroviaire et industriel :-( Il en faut pour vivre, et heureusement nous sommes toujours sur un itinéraire aménagé et sécurisé, mais il y a beaucoup de bruit autour de nous.

On s'arrête pour quelques photos au barrage années 30 d'Argancy. Le bâtiment est très à notre goût !   Il faut vraiment être sur le canal pour le voir, et en voiture on l'aurait loupé... Vive le vélo :-)

Quelques kilomètres plus loin, grosse émotion en découvrant le haut-fourneau U4 d'Uckange. On décide de s'arrêter et de visiter le parc, avec son aménagement qui passe littéralement à l'intérieur du haut-fourneau. Très impressionnant, très instructif !

Notre visite dure environ une heure car nous sommes sur la route, mais on aurait pu y passer plus de temps. La chanson "Les mains d'or" de Bernard Lavilliers nous trottera longtemps dans la tête...

Depuis quelque jours qu'on croise des bâtiments industriels abandonnés, on a un peu oublié de photographier un élément important qui va avec : les cités ouvrières jouxtant les sites de production. Les maisons sont bien sûr souvent abandonnées aussi...

On reprend la route, passage à Thionville où nous pique-niquons et prenons un café.

La deuxième partie de l'étape du jour est plus rurale, on abandonne la compagnie des grosses routes. Il fait très chaud, nous faisons moins de photos, écrasés par la chaleur.

Installation au camping de Sierck avec une belle vue sur son château :

Enfin, la troisième partie de l'étape, c'est la portion qui nous mène au restau à Schengen, ce qui donne le titre de la rando ! On part sans bagages pour quelques kilomètres en passant par l'Allemagne pour arriver au Luxembourg. Il n'y a plus de piste cyclable dans les derniers kilomètres, et nous sommes environnés de (très) grosses voitures assez agressives, cela nous parait un autre monde.

Schengen est tout petit, et c'est finalement dans un restaurant ... chinois que nous passons une excellente soirée !

 PS : la charmante serveuse est trèèèèès surprise d'apprendre que nous avons fait 800 km en vélo pour venir jusqu'ici !

 Au retour au camping le soir, on a une très belle lumière sur le château.

Samedi 20/07 : Sierck-les-bains (57) - Metz (57) (62 km, 240 m dénivelé positif)

Bon, mais c'est pas tout, on n'est pas d'ici, il nous reste 800 km à faire pour rentrer

De Sierck à Tournus, on suit à peu près le même chemin qu'à l'aller, en essayent de ne pas dormir aux mêmes endroits pour varier (sauf Metz et Nancy), puis à partir de Tournus, on prend une autre route pour Apprieu.

On prend donc le petit déjeuner sur la table de l'accueil, puis retrouvons d'abord les paysages agricoles d'hier.

Nous passons sur un morceau de pont "Mulberry B" provenant d'Arromanches et déplacé ici après la guerre,.

Et juste après nous voyons quelques oiseaux que nous ne reconnaissons pas (oie Bernache du Canada ?)

Arrivée à Thionville, animée en ce samedi. Recherche d'une boulangerie, d'un café pour la pause, puis on repart bien requinqués.

Retour sur le bord du canal, où nous pique-niquons quelques kilomètres plus loin, en face d'une grue très "Meccano". Le trafic est très faible sur ces canaux, seulement une péniche de temps à autre, alors que les infrastructures sont immenses.

Un peu plus loin encore, nous faisons une pause séchage de la tente, très mouillée, et on en profite pour se reposer un peu à l'ombre, car il fait très chaud !

Nous repassons au barrage d'Argancy, que nous voyons sous un autre angle, puis c'est l'arrivée à Metz (la zone industrielle est plus calme le samedi !). Installation à l'hôtel car risque d'orage, où nous sommes très bien situés.

Petit tour dans Metz, sa cathédrale, ses rues animées, ses halles. On se désole de ne pouvoir rien ramener en vélo !

Le soir, quelques petites gouttes de pluie...

Dimanche 21/07 : Metz (57) - Nancy (54) (73 km, 420 m dénivelé positif)

Très bonne nuit pour nous et pour les vélos (!), avec encore quelques gouttes qui justifient (ou pas ?) une nuit à l'hôtel. Avec les années, on apprécie de plus en plus ce genre de confort ;-)

Puisque c'est le tour de France, Laurent en profite pour franchir l'arc de triomphe en maillot jaune bon, on passera sur la déco (un peu) kitsch du hall de l'hôtel !

Départ au sec dans un Metz désert en ce dimanche matin de juillet. On traverse la ville et arrivons très vite au bord du canal.

On repasse sur "la route magique" qu'on a eue à l'aller, et l'obstacle a été éliminé... Mais un autre arbre est tombé à cause des orages récents, on se retrouve donc avec le même problème ! On croisera encore pas mal de branches et d'arbres tombés récemment.

Mémorial aux déportés près de la stèle consacrée aux G.I. morts ici. Les traces de la seconde guerre mondiale sont peu visibles ici mais bien présentes.

Puis patatras, Laurent se fait piéger par des branches tombées à terre qu'il n'avait pas vues. Pas de chute, mais quelques dégâts sur le vélo. On réussit à réparer sur place, et un couple qui a vu la scène se met à discuter avec nous et, très aimablement, nous propose de venir chez eux, à côté, si on n'arrive pas à réparer. Finalement on peut repartir sans leur aide, mais c'est très sympa !

Un peu plus loin, encore des bâtiments industriels, sous un ciel assez gris et bas. On aura quelques gouttes par intermitence, mais rien de grave.

Puis café à Pont-à-Mousson, place Duroc, toujours sous un ciel "charmant" !

Et on croise de nouveau l'usine sidérurgique de Pont-à-Mousson, mais cette fois on ne la rate pas, elle fonctionne à plein régime !

Pluie donc.

C'est une sorte de crachin appuyé, ce qui fait qu'on passe notre temps à mettre les vêtement de pluie, les enlever, les remettre, les enlever, les remettre, les enlever, bref vous avez compris.

Pause repas dans un abri judicieusement aménagé pour les randonneurs, au bord de la piste cyclable.

Puis, enfin, peu de temps avant Nancy, la pluie nous laisse tranquilles pour la fin d'étape.

Nous savourons notre arrivée (pot place Stanislas), notre installation, et notre soirée (promenade dans un parc où on assiste à des cours de danse...)

Lundi 22/07 : Nancy (54) - Sanchey (88) (89 km, 560 m dénivelé positif)

On commence par un petit faux départ : on doit faire demi-tour au bout de 5 minutes car on a oublié de sortir les poubelles de la location comme stipulé dans le contrat ! Nous repartons par le port de plaisance puis traversons un quartier en reconversion : les friches industrielles deviennent petit à petit des lieux résidentiels. Par exemple, le clocheton est la lanterne de l'entreprise Kronberg, livraison de charbon.

Puis retour sur le canal. On croise quelques panneaux expliquant l'aspect technique de l'alimentation en eau des canaux. Il y a un réseau assez dense de dispositifs techniques de tous ordres...

Le ciel est très gris encore aujourd'hui... comme le plumage de ce héron de rencontre (je parle de la photo de droite ;-)

Courses et café à Bayon, puis nous pique-niquons peu après le centre de Charmes (ville bombardée puis reconstruite dans les années après-guerre). Le ciel se dégage !

Petite déviation sur une route pas sympa à cause de travaux sur la voie verte. On en profite pour voir les usines vues à l'aller sous un autre angle.

Il n'y a quasiment jamais de panneau explicatif pour ces reliques. C'est dommage, cela fait partie du paysage et de l'histoire...

Ensuite, on repasse par la rotonde de Thaon-les-Vosges, mais cette fois on s'arrête et on entre dedans pour les photos. Il n'y a personne et on fait le tour intérieur complet, on adore !

Il reste une quinzaine de kilomètres à faire, tout se passe très bien. On arrive au camping assez confortable encore une fois pour les cyclos, et on ressort le soir faire le tour du lac de Sanchey (qui est en fait le Réservoir de Bouzey)

Mardi 23/07 : Sanchey (88) - Baulay (70) (87 km, 440 m dénivelé positif)

Départ au sec avec un ciel encore gris, et cap sur la boulangerie de Chaumousey pour assurer les courses car l'étape d'aujourd'hui est presque entièrement en campagne ou passe dans de tout petits hameaux sans commerces. On y achète deux viennoiseries pour notre pause café du matin.

On repart sur les canaux, on profite des installations pour regonfler nos pneus, et on discute avec un cyclo-randonneur très équipé qui choisit le bivouac en pleine nature plutôt que le camping. Plus tard, on croise à nouveau un petit chevreuil qu'on a le temps cette fois de photographier.

On passe près de la source de la Saône à Vioménil. Plus loin, c'est elle qui nous accompagnera.

Pause à nouveau devant l'ancienne usine Peaudouce. Nous discutons cette fois pendant un bon moment avec la femme d'un ancien employé de l'usine. Le site a été abandonné en 1988 (une centaine de salariés) alors que des investissements (pour une part publics...) avaient été faits. Elle était fonctionnelle, mais pas assez compétitive pour ces maudits financiers.

Pause café à l'entrée de Fontenoy-le-Château, dans un salon de thé tenu par une Hollandaise (avec son chat Boris !), qui fait partie aussi d'une association culturelle "village de l'écrit". Il y a plusieurs autres petits commerces tenus par des Hollandais dans ce village presque abandonné qu'on avait déjà remarqué à l'aller.

Pause ensuite à côté d'une des nombreuses maisons éclusières bordant le canal. On tourne autour et on remarque qu'une des plaques de protection de la façade est détachée et est tombée par terre. C'est quelque chose qu'on avait déjà remarqué à l'aller : toutes les maisons éclusières du coin sont couvertes de ces plaques sur la façade aval de la maison. On discute, on discute... Et si on ramenait un souvenir finalement ? Pas question d'arracher une plaque qui tient, mais qu'en est-il de celle tombée à terre ? On se décide finalement et on n'a donc pas de spécialité gastronomique dans nos sacoches, mais nous voilà affublés d'une grande plaque de zinc posée en travers de nos bagages, qu'on va trimbaler pendant les 600/700 kilomètres qui nous restent !!!

On repart, pause pique-nique le long du canal qu'on quitte un peu plus loin pour repartir sur du relief. C'est magnifique, ça change des bords d'eau, mais c'est un peu plus dur ;-) Le paysage change un peu, devient plus agricole.

Encore une chose vue à l'aller, mais pas documentée ni photographiée : la quantité de bois que les gens d'ici peuvent couper, c'est impressionnant ;-) On entre dans une zone d'une cinquantaine de kilomètres où les tas de bois bien rangés pullulent littéralement ! On n'a pas ça chez nous

Enfin, arrivée au camping à la ferme. On est parmi les premiers arrivés, mais le camping va se remplir peu à peu et une joyeuse ambiance de discussion entre cyclos va s'installer. On retrouve un couple déjà vu à Sanchey. La pluie revient dans la soirée, la grange-abri a des allures de refuge de randonneurs, jusqu'à ce que tout le monde aille se coucher. Cette soirée a été parmi les plus sympathiques de la rando !

On a eu le temps avant le soir de prendre un pot dans le dernier endroit du village encore ouvert : un vieux bistrot qui disparaitra sûrement quand ses propriétaires (un couple déjà assez âgé) arrêteront.

La nuit, encore de la pluie mais nous dormons très bien, jusqu'au petit matin où le coq et les moutons nous réveillent !

Mercredi 24/07 : Baulay (70) - Gray (70) (83 km, 440 m dénivelé positif)

Départ au sec, avec une tente trempée. On retrouve les routes vallonnées qui nous conviennent très bien. On grimpe des petits côteaux à 9% sans p.a.t ! 

On fait les courses de la journée à Port-sur-Saône. Anne perd une chaussette sur le trajet :-( et la retrouve dans la rue en revenant sur ses pas :-) 

Voici la rescapée, en train de sécher au guidon d'Anne :

On recroise le couple de cyclo-touristes déjà évoqué ainsi que le "bivouaqueur". En sortie de Port-sur-Saône, on retrouve le canal, au PK 363 (c'est la distance qui reste pour Lyon, soit 363 kilomètres. On quittera la voie avant, à Tournus).

Les paysages sont moins typés que dans les Vosges, mais cela reste très agréable de rouler. A défaut de chevreuils, on croise beaucoup de cigognes dans la région !

On grapille quelques mûres...

Pique-nique bucolique à Vanne (nous faisons sécher le linge, la tente), puis arrêt à Ray-sur-Saône, où il y a d'une part un très beau lavoir ovale :

et d'autre part une pause-café "Chez Yvette", excellente adresse à Ray-sur-Saône. On se régale d'une tarte aux myrtilles, puis reprenons la route, direction les tunnels-canaux, d'abord celui de Saint-Albin, puis celui de Savoyeux. On les a déjà vus à l'aller, mais cela reste impressionnant.

En roulant le long du canal, on s'arrête devant une maison éclusière très bien entretenue. Un homme s'approche, et Laurent engage la conversation. Il s'avère que c'est un baragiste à la retraite : il s'est occupé de l'entretien d'une petite centrale de production hydro-électrique pendant 10 ans. La petite grue à gauche sert à nettoyer les grilles d'amenée de l'eau. L'électricité était revendue ensuite.

Si on n'avait pas croisé cette personne, on n'aurait jamais deviné que c'est un barrage hydro-électrique... On en croisera d'autres dans les prochains jours .

Nous dépassons Autet et sa guinguette et poussons jusqu'à Gray. Au camping, Laurent attrape un prospectus présentant une expo Man Ray au musée de Gray. Une fois installés, on y accourt et sommes très surpris par la qualité de ce musée et de l'expo.

Nous avons le temps pour l'expo elle-même, mais aussi pour faire le tour du musée (toiles de Laurencin, archéologie locale...). Incroyable !

Au retour, on passe devant la gare routière années 50 que Laurent prend plaisir à photographier.

Qui aurait cru qu'on se plairait autant à Gray ? ;-)

Jeudi 25/07 : Gray (70) - Saint-Jean-de-Losne (21) (84 km, 370 m dénivelé positif)

Démontage au soleil et première heure très agréable au frais, le long de l'eau.

En roulant, on repense à l'expo d'hier, car les dessins formés par les bandes de réparation sur la piste cyclable ressemblent à un tableau de Man Ray qu'on a vu... on n'a pas de photo de ce tableau malheureusement !

Nous quittons la Saône au bout de quelques kilomètres et croisons beaucoup de petites architectures années 40/50/60 : abribus, châteaux d'eau, petits bâtiments...

Nous traversons les villages en espérant une boulangerie ou un café, mais tout est fermé pour les vacances ou bien abandonné, et il faudra attendre Pontallier pour se ravitailler.

Ensuite, on retrouve la Saône pour un pique-nique à Auxonne. Petit tour en ville, café, et on repart.

Pendant l'aller puis maintenant au retour, nous avons croisé des quantités de fleurs différentes, quand la Renouée du Japon n'était pas encore là. On se promet de mettre dans notre jardin quelques exemplaires de fleurs sauvages, par exemple des Chicorées sauvages.

On reprend la route jusqu'au camping de Saint-Jean-de-Losnes, au bord de l'eau. Cela fait plusieurs étapes à plus de 80 kilomètres, on fatigue un peu ;-) Demain, on fera un peu moins.

Vendredi 26/07 : Saint-Jean-de-Losne (21) - Châlon-sur-Saône(71) (69 km, 280 m dénivelé positif)

Démontage avec un peu de condensation et la promesse (?) d'une belle journée.

La Saône est très calme... Cette heure tôtive de pédalage est souvent la meilleure !

Qu'est-ce qu'Anne photographie ? Encore un château d'eau ;-) Car on quitte le bord de l'eau pour quelques kilomètres. Au pied de ce château d'eau, on retrouve un couple de jeunes Suisses avec qui on a discuté avant-hier au camping à la ferme.

Pause café-gâteaux à Seurre, dont les rues sont décorées avec beaucoup de couleurs. Il fait beau, on "profite", on fait aussi les courses.

Puis nous croisons le Doubs : quelques kilomètres plus loin, il se jette dans la Saône. Avec les rivières, on retrouve une autre vie des berges : pêcheurs, nageurs, pique-niqueurs.

Repas à Verdun-sur-le-Doubs. Nous sommes assis à l'ombre, en surplomb de la rivière, et bénéficions d'un très beau cadre pour notre pique-nique du jour.

A Allerey-sur-Saône, on quitte la voie pour un petit détour afin de s'approcher d'un ancien réservoir d'eau utilisé pour les trains il y a ... fort longtemps. On voit encore les traces des anciennes voies de chemin de fer. On verra un autre réservoir juste après Châlon.

L'arrivée sur Châlon par ce côté n'est pas très jolie, assez commerciale et industrielle, mais au moins très bien indiquée et bien conçue pour les cyclistes.

Installation au camping avec des abris et des tables. Il y a beaucoup de randonneurs ce jour-là. On ressort faire un tour en ville, très animée.

Samedi 27/07 : Châlon-sur-Saône(71) - Bourg-en-Bresse (01) (90 km, 470 m dénivelé positif)

L'étape d'aujourd'hui étant un peu plus longue et surtout plus chaude, on décide de décaler le réveil vers 6h30 pour rouler "à la fraiche". En fait, il fait déjà chaud au réveil :-(

La voie verte passe au camping, donc le départ est très facile. Avant de quitter Châlon, une petite photo pour rappeler qu'il n'y a pas que des monuments et des touristes, mais aussi des activités industrielles :

La première pause est juste à côté, à Saint-Marcel, où un autre réservoir d'eau à l'usage des trains a été conservé, l'endroit étant devenu une salle de spectacle appelée ... "Le réservoir"

Nous continuons, d'abord sur une ancienne voie de chemin de fer en campagne, puis sur les bords de l'eau. La température monte mais cela reste très agréable de pédaler.

Quand Laurent est entouré de vaches, nous savons que Tournus n'est plus très loin et que nous pourrons faire une pause café/gâteaux !

Sur la rive agricole, les moissons ont été faites...

Nous profitons de l'arrêt à Tournus pour discuter de notre style de vacances avec des habitants qui sont curieux de notre mode de déplacement. Puis nous quittons Tournus et la Saône sur une route perpendiculaire à la rivière, d'abord très passante, puis qui plonge progressivement dans la campagne. On croise un village et Laurent ne peut pas résister à photographier un rébus potache :

Nous ne sommes plus sur les voies cyclables, mais sur un itinéraire concocté "maison", vallonné sans excès, qui nous convient parfaitement. Les petites routes de la campagne bressane sont quasiment désertes.

Pique-nique à Saint-Trivier-de-Courtes, juste avant la voie "La traverse de Bresse en Revermont", dite "La traverse", qui nous mènera jusqu'à Bourg-en-Bresse. Elle est peu fréquentée aujourd'hui, et est plus plate que les kilomètres précédents, ce que nous apprécions fort bien vu la chaleur ambiante. Elle est matérialisée par une ligne rouge, très contrastée par rapport à la couleur verte habituellement associée aux pistes cyclables et est très bien indiquée.

Elle nous mène au centre de Bourg-en-Bresse. Une fois installés (en dur encore car risque d'orages ce soir), nous repartons pour une visite, qu'Anne fera seule puisque le genou de Laurent l'empêche de marcher. Donc Anne visite le Monastère Royal de Brou pendant que Laurent l'attend au bistrot en face.

 Il y a très peu de monde et elle adore !

Ensuite, soirée au restaurant "La main verte" où on se régale (Cric'burgers en galettes de pommes de terre pour Laurent, salade composée de délicieux produits locaux pour Anne, puis vacherin vanille cerise maison et fromage blanc de Bresse au coulis de fraise, je ne sais pas comment on va pédaler demain c'est une autre histoire...) pendant que de la pluie tombe, obligeant les clients en terrasse à rentrer dans le bâtiment, mais quand même pas suffisante pour mouiller vraiment une toile de tente sérieusement... On aurait pu dormir au camping ;-)

La nuit sera très chaude :-(

Dimanche 28/07 : Bourg-en-Bresse (01) - Morestel (38) (84 km, 550 m dénivelé positif)

Nous partons pour une étape qui devait être assez courte, de l'ordre de 55 km, mais nous changeons nos plans en roulant. En effet, demain, ce sera la dernière étape, il fera très chaud et l'étape aura plus de relief, donc autant allonger celle d'aujourd'hui pour racourcir celle de demain.

Départ donc au petit matin, nous quittons une ville de Bourg déserte (en repassant devant le monastère) et retrouvons facilement la campagne tranquille en prenant des voies cyclables. On devine les montagnes en arrière-plan.

Malgré l'heure matinale, le bitume commence à ramollir par endroit. Les routes sont assez vallonnées, et c'est au pied de la côte qu'on reconnait le cycliste ;-)

Café/gâteaux à Pont-d'Ain, et en sortie de ville, route barrée avec déviation. On peut quand même passer en faisant attention... Un peu plus loin, la route se transforme en chemin...

On remarque que les maisons des hameaux anciens que nous traversons ont maintenant des murs en pierres qui ressemblent à ceux qu'on peut voir autour d'Apprieu : on approche !

On remarque également des noyers alors que nous approchons de la deuxième partie de l'étape : on était dans le relief, et maintenant on va suivre une voie verte plus douce jusqu'à Morestel. C'est d'abord une ancienne voie ferrée, puis ViaRhôna - EV17.

Pique-nique et café à Brénaz où nous retrouvons le Rhône, ainsi que des cyclo-randonneurs, absents ce matin sur la portion de raccordement depuis Bourg.

Les 30 kilomètres de plus que prévus pour Morestel se font très facilement malgré les 34° ambiants car la route est assez plate et ombragée.

Nous traversons ensuite, autour de Montalieu, un bassin industriel récent (cimenterie) puis un autre, plus ancien et abandonné (fonderie). Cette fonderie a aussi été, pendant la deuxième guerre mondiale, un camp de 1300 prisonniers (camp d'Arandon) : républicains espagnols, personnes politiques, juifs...

Nous voyons aussi un panneau explicatif un peu plus loin qui nous apprend que la quenelle lyonnaise doit son existence aux dons de poisson des mariniers au cuisinier du port local !

Arrivée enfin à Morestel, dans un camping très accueillant et confortable pour les cyclo-touristes. Il fait toujours très chaud, mais on est bien ;-)

Lundi 29/07 : Morestel (38) - Apprieu (38) (42 km, 680 m dénivelé positif)

Petit-déjeuner confortable avant le départ. Le camping est un "1 étoile" mais la municipalité chouchoute bien les cyclo-randonneurs !

Nous retrouvons aussitôt le relief, sur la route mais aussi en arrière-plan. L'idée de s'avancer un peu hier était très pertinente : si on ne l'avait pas appliquée, on aurait commencé à grimper vers 11 h du matin, en finissant vers 16 h et en pédalant le plus dur au moment le plus chaud de la journée

Laurent est, au sens propre, trempé de sueur, il nous semble que ces routes sont plus dures dans ce sens qu'à l'aller. la chaleur peut-être ?

Café à Saint-André-le-Gaz, puis une dernière montée. Nous savons que c'est bientôt la fin, avec l'arrivée au lac de Paladru, puis quelques kilomètres jusqu'à Apprieu.

Le long du lac, on reste concentré car il y a de la circulation et la fatigue se fait un peu sentir. Enfin, après une ultime petite montée entre Charavines et le plateau de Plambois, arrivée chez Jeanine à l'heure pour le déjeuner !

Pas mal pour plus de 1600 kilomètres !